CZARNECKI Henryk ou Henri, Joseph

Par Robert Serre, Jean-Luc Marquer

Né le 6 septembre 1926 à Bessèges (Gard), mort en action le 21 juillet 1944 à Vassieux-en-Vercors (Drôme) lycéen ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR) .

Photo : Musée départemental de la Résistance du Vercors, Vassieux-en-Vercors, Drôme

Henryk Czarnecki était le fils de Joseph Czarnecki, et de Julienne Motyl, son épouse. Il était originaire de Bessèges (Gard) où ses parents s’étaient mariés le 24 août 1925.
En 1936, la famille habitait rue Blanqui, à Bessèges. Son père était mineur de houille et il était le seul enfant du couple.
Il était élève au lycée polonais de Villard-de-Lans (Isère). À l’automne 1940, le collège-lycée Norwid, fermé à Paris, fut réactivé à Villard-de-Lans (Isère) au nord du massif du Vercors, près de Grenoble (Isère). Il accueillit plus de 200 élèves des deux sexes durant toute la guerre. Redoutant la répression qui s’abattait sur les centres de regroupement des Polonais, les élèves passèrent le bac entre mars et juin et ceux qui avaient réussi rentrèrent dans leur famille. Fin juin, la majorité des autres lycéens retournèrent chez eux : ne restaient que ceux n’ayant pas de famille en France, avec des enseignants et des employés. Le 16 juillet 1944, 12 élèves de plus de seize ans, 9 employés et 6 professeurs furent mobilisés dans le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS-Isère. Ils étaient donc 29 au cœur du massif au moment de l’attaque allemande. Presque tout ce groupe était affecté à un bataillon de travailleurs chargé d’aménager un terrain d’atterrissage à Vassieux-en-Vercors (Drôme). Lors de l’attaque aéroportée allemande le 21 juillet 1944, cinq élèves, dont Henryk Czarnecki tombèrent dès les premières minutes de l’engagement, sans même avoir eu la possibilité de se défendre.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, soldat des Forces françaises de l’Intérieur, services homologués à partir du 16 juillet 1944.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 2 février 1960 paru au JO du 7 février 1960.
Son nom figure sur le monument aux morts et la tombe/monument aux morts pour la France et la Pologne dans le cimetière et sur la station 7 du chemin de croix de Valchevrière, à Villard-de-Lans, sur le monument commémoratif départemental, à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme), sur la plaque commémorative du lycée polonais à Paris XVIIe arr., sur le monument aux morts, à Bessèges (Gard), et sur la plaque commémorative des soldats polonais, à Alès (Gard).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195102, notice CZARNECKI Henryk ou Henri, Joseph par Robert Serre, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 2 septembre 2017, dernière modification le 21 novembre 2022.

Par Robert Serre, Jean-Luc Marquer

Photo : Musée départemental de la Résistance du Vercors, Vassieux-en-Vercors, Drôme

SOURCES ; SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 627580 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 153670 (nc) ; GR 19 P 38/16, p. 9 et 49. — Arch. Dép Gard, recensement Bessèges, 1936, p. 31. — Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 196, 230. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 279. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. —Geneanet. — Documents.univ-lille3.fr — État civil, Bessèges, tables décennales 1913-1932.

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