AVERSENQ André, Jean, Noël. Pseudonyme : Théo

Par Robert Serre, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 26 février 1912 à Montpellier (Hérault), mort en déportation le 28 janvier 1945 ; ouvrier du livre dans la Drôme, résistant.

Noël et André Aver senq
Noël et André Aver senq

Fils de Noël Aversenq, typographe, maître imprimeur et militant, et de Julie Galtier, André Aversenq était linotypiste. Il travaillait avec son père dans l’atelier familial, l’Imprimerie de la Presse, à Montpellier (3 rue Jardin-Martel).
André Aversenq a été condamné à quatre mois de prison en 1940 pour avoir imprimé des journaux espagnols. Mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il avait pris part à la bataille de Dunkerque. Il avait rejoint, à partir de septembre 1940, la lutte clandestine (il sera rattaché au PCF puis aux FTPF), sous le nom de Théo.
Son père ayant été arrêté en 1941, il quitta également l’imprimerie familiale. Mais il ne serait entré véritablement dans la clandestinité qu’à partir de novembre 1942. C’est sans doute à cette époque que le PCF lui confia notamment l’imprimerie clandestine à La Roche-de-Glun, près de Tain l’Hermitage, au Hameau dit le Chassis. Y furent imprimé l’Humanité clandestine, les Cahiers du Communisme et des tracts..
André Aversenq fut arrêté le 2 septembre 1943 à Tain-l’Hermitage (Drôme) après avoir défendu les armes à la main l’imprimerie clandestine qu’il dirigeait, avec Charles Fréchard, Louis Imbert et Michèle Domenech.
Écroué à Valence, jugé à Grenoble, Aversenq fut condamné à vingt ans de travaux forcés pour impression de tracts, détention d’armes et de munitions. Transféré Lyon, Eysses puis à Compiègne, il fut déporté le 18 juin 1944 pour Dachau, matricule 73 037 puis le 18 août 1944 à Güsen (Autriche) où il mourut le 28 février 1945.
Il a été reconnu "mort pour la France" et été décoré de la croix de guerre.
En avril 1946, une plaque commémorant le sacrifice de N. et A. Aversenq ainsi que celui de Gilbert Barbé fut apposée sur la façade de la maison située au 1 bis, rue Jardin-Martel à Montpellier.
André Aversenq avait épousé Danielle Croquelois margeuse (1921-1910). Le couple avait deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195141, notice AVERSENQ André, Jean, Noël. Pseudonyme : Théo par Robert Serre, mis à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 4 septembre 2017, dernière modification le 19 février 2021.

Par Robert Serre, mis à jour par Marie-Cécile Bouju

Noël et André Aver senq
Noël et André Aver senq

SOURCE : SHD GR 16 P 24409. - Paul Chauvet. La Résistance chez les fils de Gutenberg dans la Deuxième Guerre mondiale. Paris : à compte d’auteur, p. 285. - Notes de Robert Serre.

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