ERBS Lucien, Antoine, Joseph

Par Gérard Larue

Né le 13 juin 1905 à Belfort (Territoire de Belfort), mort le 1er février 1998 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ; tôlier, représentant de commerce ; militant syndical ; communiste ; membre de l’ARAC, résistant du Front National, interné politique évadé.

Né de François Joseph Erbs, manoeuvre, et de Marie Élise Hanauer, sans profession, il s’était marié le 30 mars 1929 à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Alice Nicoletta, née le 30 juin 1904 à Pont-Saint-Martin (Italie). Ils habitaient 16 rue Rolland à Stains (Seine, Seine-Saint-Denis), venant du 36 rue de la Tréfilerie à la Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis). Lucien Erbs exerça le métier de tôlier, puis au début de 1929 celui de représentant de commerce. Il était membre du syndicat national des voyageurs représentants courtiers et placiers.
Il fut membre des Jeunesses communistes puis adhéra au Parti communiste en 1925 dont il était membre du Xe Rayon de la région parisienne. Il fut secrétaire de la section de la Courneuve de l’Association Républicaine des Anciens Combattants.
Arrêté le 5 avril 1941 avec sa femme, les policiers trouvèrent à leur domicile plusieurs milliers de tracts, plusieurs centaines de brochures de propagande communiste et une somme très importante, montant de souscriptions effectuées dans les milieux ouvriers. L’enquête permit de découvrir qu’il « était responsable de la propagande communiste clandestine pour le IXe, Xe, XVIIe et XVIIIe (arr.) pour la banlieue nord de Paris, Clichy (Seine), Saint-Ouen, Saint-Denis, Stains, Pierrefitte, (Seine ; Seine-Saint-Denis) et les communes limitrophes de la Seine-et-Oise » . Il réunissait également les fonds destinés aux familles des emprisonnés politiques. Sa femme, militante communiste, l’aidait dans « le tri des nombreux paquets de documents que Lucien Erbs était chargé de répartir entre les dépositaires locaux des communes voisines qui avaient eux-mêmes pour mission de les distribuer aux chefs de groupes à qui incombait la diffusion. »
Il fut condamné le 9 juin 1941, par la Cour d’appel de Paris, à quinze mois de prison pour infraction au décret du 26 septembre 1939. Incarcéré successivement aux prisons de la Santé, puis de Fresnes (Seine-et-Marne, Val-de-Marne) de Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines), il fut Interné le 25 avril 1942 à Voves (Eure-et-Loir) puis à Pithiviers (Loiret). Il fut remis aux Autorités d’occupation, ils l’utilisèrent pour des travaux à La Rochelle (Charente-inférieure, Charente-Maritime), d’où il s’évada le 13 mai 1944 et rejoignit son domicile en octobre 1944.
Dans sa déclaration à la Commission d’homologation de la Résistance, il indiqua les noms des camarades du Front National avec lesquels il avait été en contact : « Péchinot, Auffray, Guillotte, Meire, Bordes, Vignes, Pierron ». Il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195146, notice ERBS Lucien, Antoine, Joseph par Gérard Larue, version mise en ligne le 11 septembre 2017, dernière modification le 4 novembre 2021.

Par Gérard Larue

SOURCES : Arch. PPo. 1 W 505 – Bureau résistance SHD, Caen 16P 210231. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable