MEIRE Aimé, Arsène

Par Gérard Larue.

Né le 6 décembre 1906 à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis), mort le 9 avril 2001 à Ève (Oise) ; manœuvre ; membre du Parti communiste ; interné à Pithiviers (Loiret) ; membre du Front National et des FTPF ; participa à la libération de Stains (Seine, Seine-Saint-Denis).

Fils de Aimé Louis Meire et de Louise Aubry, journaliers, Aimé Meire fut adopté pupille de la Nation en mars 1918. Il s’était marié le 7 juin 1950 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) avec Raymonde Auffret, née le 6 septembre 1914 à Paris (Xe arr.). Le couple avait trois enfants et habitait 13 rue Solon (avenue de la division Leclerc), venant du 21 rue Marthe depuis 1933, et antérieurement du 8 rue Verger dans la même localité.
Manœuvre à la Maison Malatre et Tonnelier, (Serrurerie, Ferronnerie) 125 rue Jules Guesde à Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), il était inscrit au fond de chômage depuis juin 1937. Son épouse était employée depuis quatre ans à la Mairie de Stains comme femme de ménage.
Membre du Parti communiste, il fut secrétaire adjoint de la cellule du Maroc section de Stains de la Région Paris-Nord. Sa femme y était également adhérente et assistait assidument aux réunions et aux manifestations organisées par le parti.
Démobilisé le 13 octobre 1940 et rentré à Stains, il fut contacté par Marcel Aubard, selon la déclaration qu’il fit devant la commission de la Résistance Intérieure Française. Il avait été nommé responsable local de la répartition et de la distribution du matériel de propagande communiste clandestine, transportant machine d’impression et papiers. Il affirma avoir connu dans la résistance « Pauwels, Geneix, Durand, Tissier ».
En février 1941, une dénonciation anonyme les signala à la police, comme étant susceptibles de se livrer à la diffusion clandestine de tracts communistes. Une enquête ne confirma pas la participation du couple, mais précisa que « des tracts d’inspiration communiste [étaient] déposés à intervalles irréguliers dans les divers locaux de la Mairie de Stains ainsi que dans les boites aux lettres des particuliers ».
Le couple Meire était désormais suspect aux yeux de la police. Le 24 septembre 1942, au petit matin l’ensemble des forces policières et de la gendarmerie interpellait au petit matin 1621 femmes et hommes qui avaient été militants du Parti communiste dans le département de la Seine, l’objectif était de dissuader toute activité militante. Aimé Meire fut arrêté pour « suspicion de distribution de tracts clandestins », puis interné administrativement au camp de Pithiviers (Loiret) en application du décret du 18 novembre 1939.
Le 22 mars 1943, sa mère écrivit une lettre émouvante dans laquelle elle suppliait le Préfet « de bien vouloir faire libérer son fils, sa belle-fille ayant quitté le foyer depuis deux mois sans motiver son départ, lui laissant les trois enfants », précisant « qu’elle était sans ressource avec ses trois petits ».
Les policiers conclurent que « depuis un an, et surtout depuis janvier 1942 pendant la période de sa maladie, Aimé Meire paraissait avoir abandonné toutes idées ayant trait au Parti communiste ». Il fut libéré le 24 avril 1943 par un arrêté du Préfet du Loiret. Au 30 septembre 1943 plus des deux-tiers des 1621 internés du 24 septembre 1942 avaient été libérés.
De retour à Stains, Aimé Meire reprit contact avec les FTPF locaux Marcel Aubard, Louis Bordes et Lucien Dunas. Il fut chargé de la « presse anti-allemande », assura « le passage des journaux clandestins de Paris à Stains » et participa « à la libération de Stains » selon sa déclaration à la commission d’homologation du Bureau résistance.
Il fut homologué au titre du Front National, membre des FTPF et de la Résistance intérieure française (RIF), du 24 juin 1942 au 25 août 1944, avec le grade fictif de soldat 2ème classe.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195160, notice MEIRE Aimé, Arsène par Gérard Larue., version mise en ligne le 25 septembre 2017, dernière modification le 25 septembre 2017.

Par Gérard Larue.

SOURCES : Arch. PPo. 1W 663, BA 1836. – Bureau résistance SHD, Caen 16P 409117. — État civil.

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