PRIEUR Marcel, Georges

Par Gérard Larue

Né le 28 janvier 1913 à Saint-Maurice-la-Souterraine arrondissement de Guéret (Creuse)), mort le 10 février 1994 à La Souterraine (Creuse) ; maçon ; sympathisant communiste ; arrêté pour soupçon de propagande communiste.

Fils de Georges Prieur, cultivateur, et de Louise Simonnet, sans profession, il s’était marié le 25 mars 1939 à Stains (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Marguerite Gudin, née le 22 décembre 1907 à Gonesse (Seine-et-Oise, Val-d’Oise). Maçon à la papeterie de Stains, il demeurait dans cette commune 14 rue François Bégué.
Au courant du premier semestre 1941, de nombreux militants stanois avaient été arrêtés pour distribution clandestine de tracts communistes : Lucien Labouret et sa femme Aline, Octave Chancel, Aimé Meire, Eugène Péchinot, Lucien Erbs, André Guillotte, la famille Smiétanski, André Guilloux, Marcel Bertrand, Robert Vallet…
Le 8 juillet 1941, les services de la Préfecture de Police de Paris reçurent une lettre anonyme en provenance d’habitants de Stains : « …Nous serions très heureux si vous aviez un moyen de faire cesser l’activité de certains propagandistes communistes surtout par le temps qui court et qui nous font plus de tort que de bien pour ne pas avoir de représailles de ces individus nous évitons de signer cette lettre voici certains noms de Stains Bellanger dit petit bras, Prieur Marcel et Breuillet Roger … » suivaient les noms de neuf militants de Garges.
Le 23 juillet, Marcel et Marguerite Prieur « soupçonnés d’être des militants clandestins du Parti communiste interdit impliqués dans le transport et la distribution de tracts, arrêtés par des inspecteurs de la BS1 furent trouvés porteurs de nombreux tickets de rationnement (sucre, café, savon, pain) qu’ils avaient dérobés au cours de leur travail à la Papeterie chargée de détruire les tickets périmés ou inutilisés. »
Les époux Prieur avouèrent que ce vol de tickets était uniquement destiné à leur usage personnel. Ils nièrent en avoir vendu. Avaient-ils prévu d’en fournir aux militants clandestins locaux du parti communiste ?
Inculpés d’infraction à la loi du 17 septembre 1940, ils furent déférés en justice et cependant laissés libres, « aux charges d’usage ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195174, notice PRIEUR Marcel, Georges par Gérard Larue , version mise en ligne le 11 septembre 2017, dernière modification le 11 septembre 2017.

Par Gérard Larue

SOURCES : Arch. PPo. 1W 725, 77 W 73. — État civil.

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