FAYOLLE Roger, Jean

Fils d’un professeur et d’une institutrice devenue professeur, Roger Fayolle entra en 1948 à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm dans la section littéraire. Après son succès à l’agrégation des lettres classiques, professeur à Besançon (Doubs), il se maria en octobre1953 à Montbéliard (Doubs) avec une professeur, fille d’un fabricant d’agglomérés.

Roger Fayolle devint agrégé répétiteur (« caïman ») à l’ENS de 1957 à 1984. Après avoir soutenu en 1970 une thèse de doctorat d’Etat, « La méthode critique de Sainte-Beuve dans les Lundis de 1848 à 1852 » il fut élu professeur de littérature française à l’Université de Paris III.

Il milita au SNESup et fit partie de la commission administrative nationale pendant quelques années.

Roger Fayolle adhéra au Parti communiste français. Il fut candidat en onzième position sur la « liste d’unité ouvrière et démocratique présentée par le PCF » aux élections municipales de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine) en 1965. Contestant la ligne politique du Parti, il fut un des premiers signataires de l’appel d’ « Union dans les luttes » en décembre 1979.

Spécialiste de Sainte Beuve, Roger Fayolle publia des ouvrages sur la littérature et participa à divers ouvrages et colloques sur des aspects de la littérature et sur la méthodologie pour l’étude des textes. Son ouvrage Sainte Beuve et le XVIIIeme siècle ou comment les révolutions arrivent (A. Colin, 1972) obtint en 1973 le prix Broquette-Gonin décerné par l’Académie Française. Il dirigea notamment avec Henri Béhar un ouvrage collectif sur L’Histoire littéraire aujourd’hui publié en 1990. Intéressé par la littérature africaine, il présenta en 1992 devant le cercle Condorcet de la Ligue des droits de l’Homme une étude sur Les relations entre la France et l’Afrique subsaharienne francophone (64 pages).