CHARRIER Pierre, Georges, Émile

Par Guy Haudebourg, Claude Pennetier

Né le 14 mars 1909 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 26 janvier 1944 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) suite à une condamnation à mort ; ajusteur ; militant du PCF ; résistant OS-FTPF

Tombe de Pierre Charrier au cimetière de la Chauvinière, à Nantes
Tombe de Pierre Charrier au cimetière de la Chauvinière, à Nantes
Cliché AP-CP

Fils de Alexis Charrier, meunier et de Marcelline Berthonneau, journalière, Pierre Charrier se maria en 1931 à Marguerite Chesneau, le couple eut deux enfants. Devenu veuf en 1939, il se remaria en 1940 et eut un autre enfant. Il était ajusteur et travaillait aux Batignolles à Nantes.
Pierre Charrier fut secrétaire de la section de Doulon du Parti communiste.
Au début de l’Occupation, il devint secrétaire régional de Loire-Inférieure, participant dès 1940 à la collecte d’armes. En décembre 1940, la police française le classait en 16e position des dirigeants communistes du département.
Il dut fuire la répression et gagner la Gironde où il fut actif au sein de l’OS puis des FTPF. Dans le groupe Bourgois, il fut chargé de l’organisation des groupes de sabotage des cheminots.
Domicilié à Pessac, il fut arrêté le 21 septembre 1943 à Bordeaux, par la police française, accusé d’être ancien responsable national des Jeunesses communistes, responsable interrégional des cadres, auteur d’attentats et de sabotages dans le cadre des FTPF.
Jugé le 20 janvier 1944, condamné à mort, il déposa un recours en grâce qui lui fut refusé. Emprisonné au fort du Hâ, il a été fusillé le 26 janvier 1944 au camp de Souge, avec seize autres condamnés à mort, résistants responsables régionaux et interrégionaux du sud-ouest.
Son arrestation figure parmi celles qui frappèrent les principaux dirigeants de la résistance communiste de Gironde (Émile Chesne, Roger Bourdy). Une cellule du PCF de Loire-Atlantique porte son nom.
Il a été reconnu Mort pour la France.

La tombe du Pierre Charrier est au cimetière de la Chauvinière à Nantes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19528, notice CHARRIER Pierre, Georges, Émile par Guy Haudebourg, Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 28 décembre 2021.

Par Guy Haudebourg, Claude Pennetier

Tombe de Pierre Charrier au cimetière de la Chauvinière, à Nantes
Tombe de Pierre Charrier au cimetière de la Chauvinière, à Nantes
Cliché AP-CP

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 270W485. – DAVCC, B VIII 5. – Arch. PCF de Loire-Atlantique. – Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la jeunesse, Éd. Sociales, 1972. – Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, fusillés et exécutés, 2001. – René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1993. – Note Jean-Pierre Besse. – Témoignages de Suzanne Millot (1972), Henri Gomichon (sd) et Marcelle Baron (1998). — Comité du souvenir de Souge, Les 256 de Souge, Lormont, Le Bord de l’Eau, 2014, p. 164-165. — État civil.

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