LIBOUTET Victorien

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

Né le 18 février 1923 à Mainfonds, aujourd’hui commune déléguée de la commune nouvelle de Val-des-Vignes (Charente), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Feytiat (Haute-Vienne) ; cultivateur ; résistant FTPF.

Fils de Georges et de Marguerite Pradignac, Victorien Liboutet était célibataire et domicilié à Milhaguet, commune de Marval (Haute-Vienne). Il rejoignit les FTPF de Haute-Vienne au sein de la 2408e Cie (homologation à compter du 11 février 1944), sous les ordres de Robert Marty Robert, alias lieutenant Nitchevo. Le maquis était installé dans le secteur de Gorre à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Limoges.
A partir du 12 août 1944 alors que les premiers signes d’un départ imminent des troupes allemandes et de leurs collaborateurs se précisaient, plusieurs maquis de la Haute-Vienne sur ordre du commandant départemental des FTP, Georges Guingouin, vinrent s’établir autour de Limoges, la libération de la ville semblant proche. Ces maquis s’installèrent à partir de la nuit du 13 au 14 août, dans les communes périphériques de Limoges.
Le 15 août, la 2408ème compagnie quitta Gorre en camion pour rejoindre Solignac, au sud de Limoges, puis de nuit s’installa sur des positions de barrage sur la départementale 704 qui joint Limoges à Saint-Yrieix-la-Perche, sur les communes de Feytiat et du Vigen. Le 17 août 1944 au matin, vers 7 heures arrivèrent (sur la départementale 704), des éléments blindés et motorisés allemands du 19ème Régiment de police SS, en garnison à Limoges, dont le but était vraisemblablement de dégager les abords de la ville dans le secteur Feytiat, Solignac, Le Vigen et Aixe-sur-Vienne.
Sur ce parcours, les combats du 17 août entraînèrent la mort de 28 résistants FTP. Victorien Liboutet fut tué dans ces combats au lieu-dit Plaisance de Moissac sur la commune de Feytiat. Un document d’archive apporte les informations suivantes : « au cours du combat, trois camarades furent blessés, quatre faits prisonniers, ils furent rassemblés dans le fossé face à la ferme, où ils furent horriblement massacrés par l’ennemi, à l’aide d’armes automatiques ».

Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Milhaguet et sur le monument commémoratif 1939-1945 du Jardin d’Orsay à Limoges.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195299, notice LIBOUTET Victorien par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault, version mise en ligne le 10 septembre 2017, dernière modification le 24 octobre 2017.

Par Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

SOURCES : IR 1208 17485 - ODAC 87. — ADIRP 87. —bulletin n° 89 de l’association des amis du musée de la Résistance de Limoges. — SHD GR 16 P 372141. — SHD-PAVCC Caen AC 21 P 74479. — Georges Guingouin Quatre ans de lutte sur le sol limousin, Ed. Hachette 1974. — François Adeline Haute-Vienne La guerre secrète 1940-1944 Hors-série édité par Le Populaire du Centre décembre 2006.

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