CAVAL Antoine, Sylvestre

Employé aux chemins de fer du Midi, Antoine Caval milita d’abord dans le syndicat de sa profession après avoir été, sous l’Empire, « républicain d’avant la république ». Il était assez connu non seulement à Agen, mais dans une série d’autres villes du Midi, pour représenter les syndicats des chemins de fer de ces localités au congrès de la CGT qui se tint à Bourges en 1904.

Guesdiste d’origine comme une bonne partie des socialistes d’Agen, non seulement il avait représenté le groupe agenais du POF au deuxième congrès régional de la fédération des groupes du Sud en 1900, mais encore il cumulait les fonctions les plus diverses : secrétaire à cette date de son syndicat, du groupe POF, militant de la Bourse du Travail, président du comité de l’Université populaire, il entra au conseil municipal d’Agen en 1904 et, en tant que doyen d’âge, il appela ses collègues à se placer « sur le terrain de la bonté, de la justice, de la solidarité humaine » : on était loin de l’intransigeance doctrinale des guesdistes. Il se confond peut-être avec Caval qui, du 12 au 20 septembre 1904, participa à Bourges au XIVe congrès national corporatif - 8e de la CGT.

Ce « vieux travailleur », comme il se définissait lui-même, fut un temps trésorier, en 1906, de la fédération SFIO de Lot-et-Garonne, puis, en 1908, gérant de l’éphémère Socialiste du Lot-et-Garonne. Candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription d’Agen en mai 1910, il obtint 756 voix. Le 24 juillet, il était à nouveau candidat au conseil d’arr. Battu, à la retraite depuis 1910, il se retira alors de la vie militante. En 1911, il était encore toutefois vice-président et trésorier de la Bourse du Travail - voir Cazeaux*.