LORO Henri [Jean, Louis, Henri ]

Fils d’un négociant, Henri (écrit souvent Henry) Loro, propriétaire-cultivateur, marié à Nice (Alpes-Maritimes), devint conseiller municipal de Lorgues sur une liste « d’union et d’intérêt local », le 30 novembre 1919, avec 248 voix (dernière position). Lors des élections pour le conseil général en 1922, candidat « socialiste indépendant », le 14 mai, il obtint 177 voix sur 1 862 inscrits. Il se désista pour le candidat socialiste SFIO, mais ses électeurs, à Lorgues notamment, reportèrent leurs voix aussi bien sur ce dernier que sur le candidat radical. Il démissionna, avec sept colistiers, le 16 mars 1923, pour protester contre les agissements du maire radical. Il se représenta, le 17 juin, sur la liste « de protestation et d’intérêt local » qui fut battue avec une moyenne de 180 voix.

Le 5 février 1922, Henri Loro signa la convocation des viticulteurs qui décidaient de créer une coopérative vinicole. Désigné comme le président de celle-ci lors de la réunion du conseil d’administration, il devait être maintenu pendant huit années. Le 20 février 1927, il se porta candidat sur la liste de gauche pour la Chambre d’agriculture (arrondissement de Draguignan). Lors d’une réunion donnée à Lorgues par le secrétaire de la fédération socialiste SFIO en 1927, Loro raccompagna ce dernier en voiture à la gare des Arcs. Celui-ci, dans son commentaire dans l’hebdomadaire socialiste, laissait apparaître une totale convergence de vues.

Toutefois, à la suite de l’extension des activités, la coopérative vinicole étant devenue agricole, et des initiatives de Loro, un conflit l’opposa aux autres administrateurs. Mis en minorité, le 9 novembre 1930, il fut remplacé comme président. Le 30 juillet 1933, l’assemblée générale prononça son exclusion de la coopérative.