BOUTON Honorat, Marie, Francis [dit Francis]

Francis Bouton était le fils d’ Émile Gustave et de Pauline Octavie Soleil, tous deux cultivateurs. Il se maria le 29 septembre 1927 à Saône avec Marie Rose Julia Champlon, dont il eut six enfants. Il était cultivateur à Saône où il avait repris la ferme de ses parents.
Il effectua son service militaire au 44° Régiment d’Infanterie du 5 mai 1922 au 21 mars 1923, puis au 1er Régiment d’Infanterie du 22 mars au 6 novembre 1923. Il fit la Campagne d’occupation de la Ruhr du 28 mai au 29 octobre 1923 avec le 1er Régiment d’Infanterie et fut nommé soldat de 1ère classe le 16 juin 1923. Il fut ensuite affecté au 53e Bataillon de Chasseurs Mitrailleurs et effectua plusieurs périodes d’exercices en 1927 et 1928.
Le 7 décembre 1936, il fut nommé brigadier de réserve et en mai 1937, il participa à un exercice de défense aérienne du territoire. En 1938-1939, il fut appelé pour une période à l’École de perfectionnement des sous-officiers de réserve du 60e Régiment d’Infanterie, située à Bouclans (Doubs). Rappelé à l’activité le 22 août 1939 au 403e Régiment d’Artillerie de Défense contre Avions (RADCA), 1ère Compagnie de Guet, il fut placé sans affectation le 25 octobre 1939 et rendu à ses foyers le 3 novembre suivant.
En août 1944, il entra aux Forces Françaises de l’Intérieur (FFI), dans le maquis de Fontain (Doubs) puis il fut affecté au Groupement de Besançon, 2e Compagnie commandée par le capitaine Vuillemin. Le 7 septembre les FFI furent engagés au côté des forces américaines dans la bataille pour la libération de Besançon.
Le 8 septembre Francis Bouton se porta volontaire avec 4 autres hommes pour une patrouille de reconnaissance vers le quartier de Fontaine-Écu. Vers 11h00, la patrouille fut prise sous le feu des armes automatiques allemandes aux abords nord du pont de Montrapon. Francis Bouton qui se trouvait à découvert fut atteint d’un balle au bas-ventre. Très grièvement blessé, il mourut quelques instants après à onze heures avenue de Montrapon.
Il eut des obsèques nationales à l’Institution Saint-Joseph, Avenue Fontaine Argent le 11 septembre 1944. Il fut inhumé dans le cimetière communal de Saône.
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur avis du Secrétaire général aux Anciens combattants le 8 février 1945.
Il obtint une citation à l’ordre du Corps d’armée avec attribution de la Croix de guerre avec étoile de Vermeil le 15 août 1945.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Saône et sur la stèle commémorative 1939-1945, place de la Liberté, à Besançon (Doubs). Une rue de Saône porte son nom.