HARENT Bernard, Marie, Jean

Bernard Harent était le fils d’Alfred Marie Albert Harent, vérificateur des poids et mesures, et de Marie Louise Roudil. Il avait épousé Yolande Marie Josèphe Texier le 29 juillet 1939 à Montmorillon.

Sous-officier au 24e régiment d’infanterie coloniale (24e RIC) au Liban, Bernard Harent fit partie d’un groupe de cent trente militaires français qui passèrent clandestinement la frontière syro-palestinienne fin juin 1940 pour rallier la France libre. Il prit part, au sein du 1er bataillon de marine de la France libre, à des opérations en Libye,en particulier à Tobrouk en janvier 1941, et en Syrie où il fut blessé. En mai 1942, il se porta volontaire pour l’infanterie de l’Air, intégra les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 31662 et fut affecté au French Squadron, groupe de commandos parachutistes inclus dans une formation d’élite britannique. Les missions effectuées en Libye et en Tunisie lui valurent d’être cité en janvier 1943 à l’ordre de la Nation par le général de Gaulle.

En mars 1943, le sous-lieutenant Harent rejoignit la Grande-Bretagne où il suivit un entraînement à Camberley. Il fut affecté au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin, parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne. De nombreux résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel (Morbihan).

Bernard Harent fut parachuté dans le Morbihan le 10 juin 1944 et fut mortellement touché par une rafale de mitrailleuse le 13 juin 1944, au cours d’un violent accrochage avec des soldats allemands dans le bourg de Plumelec. Il fut ramené au PC des SAS installé à la ferme de la Nouette à Sérent, où il est décédé des suites de ses blessures et où son décès a été enregistré le 12 janvier 1946.

Bernard Harent a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Compagnon de la Libération par décret du 29 décembre 1944, il a été élevé au rang de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur et a reçu à titre posthume de nombreuses décorations : la Croix de guerre 1939-1945, la Médaille de la Résistance avec rosette et la Médaille coloniale avec agrafe " Libye ".

Dans le Morbihan, à Plumelec, le nom de Bernard Harent est inscrit sur la plaque « Parachutistes » du monument aux morts 1939-1945 ainsi que sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée, et à Sérent, sur le monument aux morts 1939-1945.
Dans la Vienne, à Montmorillon, commune où il est inhumé et où une rue porte son nom, il figure sur le monument aux morts.
Dans les Landes, à Saint-Vincent-de-Paul, il est gravé sur les plaques commémoratives dédiées aux « Anciens élèves du Berceau de Saint-Vincent-de-Paul » apposées sur le mur extérieur de l’église de Buglose.
En Saône-et-Loire, il est inscrit sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.