RENAUDIN Louis, Fernand

Louis Renaudin était le fils de Louis Edmond et de Marie Joséphine Carette, agriculteurs. Il se maria le 08 février 1926 avec Ernestine Jacquot, lingère, dont il eut 4 enfants.
Durant son enfance, il aidait ses parents aux travaux de la ferme et trouva plus tard un emploi de majordome au château de Neublans (Jura), où il y rencontra sa future épouse. Avec elle il logera dans les dépendances du château. Des jumeaux, Fernand et Thérèse, naquirent le 2 janvier 1927.
Il trouva ensuite un emploi dans une société installant les lignes électriques dans les villages avoisinants. La famille s’installa chemin de Palente, à Besançon. En 1930, Louis se retrouva au chômage. Son oncle, qui était commissaire de Police, lui conseilla de passer le concours d’entrée à la Police. L’ayant réussi, il entra en décembre 1935, comme sous-brigadier au commissariat de Police de Besançon. Il construisit une maison rue des Fluttes-Agasses, où le couple eut deux autres enfants.
Louis Renaudin fut promu brigadier le 31 décembre 1940 puis brigadier-chef le 1er février 1942.
Il s’engagea dans les Forces françaises de l’Intérieur en vue de la bataille pour la libération de Besançon. Le 7 septembre 1944, la bataille commença et Louis Renaudin fut engagé dans les combats aux côtés des forces américaines.
Vers 18h30 sous le commandement du lieutenant Manotte, un groupe d’environ 25 FFI dont il faisait partie s’engagea vers le quartier Saint-Claude pour attaquer les positions allemandes, avec l’appui de 3 chars américains. Les résistants s’engagèrent dans la rue de Vesoul en formation de combat de rue accompagnés par les chars. Dans un accrochage avec l’ennemi vers 19h15, Louis Renaudin fut tué par une rafale de mitrailleuse provenant d’un soupirail de cave.
Il eut avec les autres FFI tués lors des 7 et 8 septembre des obsèques nationales à l’Institution Saint-Joseph, avenue Fontaine-Argent le 11 septembre 1944.
Il est inhumé dans le cimetière des Chaprais, à Besançon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 26 février 1945 sur avis du commandant de la sous-région D2. L’acte de décès fut transcrit le 13 mars 1945.
Son nom figure sur le monument aux morts, la stèle commémorative 1939-1945, place de la Liberté, sur la plaque commémorative dans la cour de l’hôtel de police "À la mémoire des policiers de Besançon Morts pour la France", sur le livre d’or des habitants de Besançon, Morts pour la France au cours ou des suites des guerres et sur les plaques commémoratives de Notre Dame de la Libération à la Chapelle des Buis, à Besançon (Doubs).