MORINIÈRE Philippe

Par Léon Strauss

Né à Paris en 1941, mort à Lyon le 29 septembre 2017 ; journaliste à Strasbourg (Bas-Rhin) ; militant de l’UNEF, secrétaire général de la MNEF, militant du syndicat CFDTdes journalistes, représentant de la CFDT au CES d’Alsace.

Né à Paris en 1941, Philippe Morinière passa son enfance à Saint-Nazaire, où son frère a décrit les « luttes ouvrières ». Anarcho-syndicaliste, issu de la région qui a vu s’épanouir les Bourses du Travail, mais aussi le réformisme possibiliste.
Il a pris racine en Alsace. Études de théologie catholique et de journalisme à Strasbourg de 1965 à 1968. Philippe Morinière a commencé son action à « l’Université autonome « de Strasbourg, en mai 1968 : il prit la parole le 13 mai au nom de l’UNEF. Secrétaire général de la MNEF en 1968, puis créateur du Syndicat CFDT des journalistes, il se retrouva vite à la direction de laCFDT du Bas-Rhin avec Marcel Clément*. Il travaillait le jour à la rédaction économique des Dernières Nouvelles d’Alsace (1968-1973), puis à L’Alsace (1973-1985), et le soir au Travailleur CFDT d’Alsace, où il écrit de grands reportages. Il fut l’un des fondateurs de la Librairie Bazar Coopérative de la rue des Veaux et participa à la rédaction d’Uss’m Follik. Il a rédigé, sans le publier, le journal de la grève des « filles de Coframaille ». Il anima aussi la commission économique de la CFDT du Bas-Rhin, puis d’Alsace. Il a préparé les grandes plateformes d’orientation régionale des années 70, qui débouchèrent dans la plateforme d’Ostwald de la nouvelle URI. Il participa au lancement de l’Institut régional des comités d’entreprise en 1986. Dans les années 80, il rédigea au CESA, où il représentait la CFDT depuis 1979 et dont il était rapporteur général depuis 1982, de grands rapports sur la planification régionale, sur la fin des MDPA, sur l’avenir de l’industrie textile, sur la formation, sur l’ouverture rhénane de l’Alsace. À partir de 1991, il rédigea une lettre d’informations économiques En toutes lettres et travailla pour Catherine Trautmann, maire PS de Strasbourg, Hubert Haenel, sénateur RPR du Haut-Rhin et Adrien Zeller, président UDF de la région Alsace . Il quitta en juin 1992 le bureau régional de la CFDT et le CESA. Il prit sa retraite de journaliste en 2000
Il a épousé Noëlle, née à Maixe (Meurthe-et-Moselle ) en 1947, conseillère d’orientation, puis attachée au cabinet des recteurs de l’académie de Strasbourg Deyon, puis de Gaudemar (1985-1992). Le couple s’est retiré à Kerusten, commune de Ploërdut, (Morbihan), où il avait acquis en 1993 un hameau en ruines. Philippe Morinière a été candidat des Verts aux législatives de 2002.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195792, notice MORINIÈRE Philippe par Léon Strauss, version mise en ligne le 2 octobre 2017, dernière modification le 17 mai 2018.

Par Léon Strauss

SOURCES : Pierre Feuerstein, Printemps de révolte à Strasbourg mai-juin 1968, Strasbourg, 1968. — Le travailleur CFDT Alsace , septembre-octobre 1992, p.11-12 (photo) – Michèle Herzberg, « La vie est belle à Kerusten », Dernières Nouvelles d’Alsace, 9 août 2007, REF TE 06 – DNA, 1er octobre 2017.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable