GUITON, écrit aussi GUITTON Albert, Henri [Pseudonyme dans la Résistance : GASTOUNET]

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer, Robert Serre

Né le 31 octobre 1899 à Taulignan (Drôme), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Roche (Isère) ; cultivateur ; Membre des FTPF, adjudant des Forces françaises de l’Intérieur ; homologué DIR

Albert, Henri GUITON
Albert, Henri GUITON
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc

Albert Guiton était le fils de Joseph Guiton et de Rose Bonnet. Il naquit au domicile de ses parents, situé quartier du Pont-du-Lez à Taulignan (Drôme).
Il était ouvrier agricole ou cultivateur.
Incorporé à partir du 19 avril 1918, Albert Guiton rejoignit le front contre l’Allemagne le 2 septembre et combattit dans différents régiments d’infanterie. Après l’Armistice, il fit partie des troupes d’occupation des pays rhénans.
Libéré des obligations militaires, il travailla dans différentes fermes entre Avignon et Montélimar, puis revint à Taulignan (Drôme) où il épousa Aimande Bonnet le 7 novembre 1942.
Il fit partie, à partir du 1er juillet 1943, du 1er régiment de FTPF (Drôme sud), 3e bataillon, 9e compagnie, et fut chargé, avec son groupe, du ravitaillement du maquis et de la récupération de camions.
Il fut promu adjudant FFI à partir du 10 février 1944, grade homologué à titre posthume.
Le 9 février 1944, des Allemands et des miliciens dans deux voitures, dont l’une réquisitionnée conduite par Boiron, taxi à Montélimar, arrivent à la maison Gras à Taulignan. Un camion chargé d’armes se trouve dans la cour. Arrestation de Louis et Berthe Gras, de leur domestique Léon Guitton (qu’on confond parfois avec Albert Guiton). Conduits avec d’autres personnes au siège de la Gestapo de Montélimar. Torturés, ils ne parleront pas. Léon Guitton fut libéré deux mois après (rapport de gendarmerie).
Quant à Albert Guiton, il prit une part active aux combats qui eurent lieu à Taulignan entre le 6 et le 12 juin 1944. Obligé de se replier, il se réfugia dans la ferme de Monsieur Justin Chauvet où il put cacher son arme mais fut arrêté par les soldats allemands qui fouillèrent la ferme.
D’autres arrestations eurent lieu : Carmelo Garcia, Pierre Gelly et son frère Joseph, Félix Veyrier et Célestin Reynier.
Conduits dans un premier temps à Montélimar, ils en repartirent le 14 juin pour la prison de Montluc à Lyon (Rhône).
Le 18 juin 1944, Albert Guiton et dix-neuf autres détenus, dont Célestin Reynier, furent extraits de la prison de Montluc et sommairement exécutés par des soldats allemands au lieu-dit la Croix-Châtain à Roche (Isère).
Enterré sous le numéro 13, il fut identifié d’après sa photographie par son épouse le 13 mars 1945.
Il fut ensuite enterré dans le cimetière de Taulignan.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des exécutions et sur le Monument aux Morts 1939-1945 de Taulignan.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 12 octobre 1945 et le titre d’interné résistant le 10 mars 1956.
À titre posthume, il fut décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec palme, de la Médaille militaire et de la Médaille de la Résistance.


Voir : Roche

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195821, notice GUITON, écrit aussi GUITTON Albert, Henri [Pseudonyme dans la Résistance : GASTOUNET] par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer, Robert Serre, version mise en ligne le 3 octobre 2017, dernière modification le 2 mai 2021.

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer, Robert Serre

Albert, Henri GUITON
Albert, Henri GUITON
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 1920 W. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. , p. 256. Questionnaire du CH2GM. Arch. Dép. Drôme, 132 J 30. Arch. Dép. Drôme, 132 J 1. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. 202. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 153, 170. Collectif Valréas, 12 juin 44 : 53 fusillés à Valréas, p. 41. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 278. — Monument aux morts Taulignan.
:Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression (3808W), 3335W22/ 3335W14 — SHD, Vincennes GR16P280907 — AVCC, Caen 21P257315, 21P460471 — RMM : Arch dép. Drôme, 1R365, p. 453, — Etat civil — http://taulignan39-45.blogspot.com/search/label/Taulignan%20juin%2044

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