CECILLON Louis, Antoine, Joannès

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

Né le 1er avril 1897 à Domarin (Isère), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Roche (Isère) ; Mécanicien, cultivateur, puis minotier et transporteur ; résistant, homologué RIF (Résistance intérieure française) et interné résistant (D.I.R.)

Louis, Antoine, Joannès CÉCILLON
Louis, Antoine, Joannès CÉCILLON
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc

Louis, Antoine, Joannès Cécillon était le fils d’Antoine Cécillon et d’Henriette Borne.
Il passa son enfance à Domarin.
Mécanicien de formation, il fut incorporé au 4ème régiment du Génie à partir du 7 janvier 1916 et rejoignit le front Nord-Est à partir du 26 octobre 1916.
Il fut blessé par un éclat d’obus le 18 juillet 1918. Il retourna au front le 21 septembre 1918 et fut démobilisé le 30 septembre 1919.
Il se maria le 3 avril 1922 avec Eléonore, Adolphine, Louise Candy, dite Delphine, à Saint-Chef (Isère) où il s’installa comme cultivateur. Ils eurent trois enfants.
Il devint minotier et transporteur.
À partir du début de l’année 1943, il rejoignit la Résistance (Secteur VII, Isère), effectuant des transports de ravitaillement et d’armes pour le maquis et cachant des réfractaires au STO. Son appartenance à la Résistance intérieure Française au sein du mouvement « Franc-Tireur » puis des Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.) est attestée du 1er février 1943 au 18 juin 1944.
Le matin du 16 juin 1944, une patronne de café, Madame Gont, demeurant 66 rue Paul Cazeneuve à Lyon VIIème arr.(Rhône) lui remit un fusil mitrailleur et quatre mille cartouches afin qu’il les transporte à Crémieu (Isère). Lors du trajet retour, il avait pris à son bord Joseph Giroud, un compagnon de chasse à qui il avait proposé de l’emmener à Dizimieu (Isère) et les époux Lefort qui se rendaient à Saint Chef.
Le 16 juin à 20 heures, le camion de Louis Cécillon fut arrêté à Chassieu par un barrage routier tenu par des soldats allemands (Feldgendarmes).
La fouille du véhicule ayant permis la découverte de l’arme et des munitions, les occupants du véhicule furent conduits au siège de la Gestapo, place Bellecour, puis à la prison de Montluc. Les époux Lefort furent libérés le 21 juin.
Le 18 juin 1944, Louis Cécillon et dix-neuf autres détenus, dont Joseph Giroud, furent extraits de la prison de Montluc et sommairement exécutés par des soldats allemands au lieu-dit la Croix-Châtain à Roche (Isère).
On attribua le numéro 11 au corps de Louis Cécillon. Il fut identifié dès le 20 juin par son frère Emile et enterré au cimetière de Saint-Chef.
Louis Cécillon obtint la mention « Mort pour la France » le 13 mars 1945 et le titre d’Interné Résistant le 15 octobre 1955.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des exécutions, sur le monument aux morts de Saint-Chef, sur celui de Domarin et sur celui de Bourgoin-Jallieu (Les Résistants du secteur 7 à leurs camarades...) et sur la plaque commémorative de l’union bouliste de Bourgoin-Jallieu & région à la mémoire de ses membres morts pour la France 1939-1945.


Voir : Roche

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195823, notice CECILLON Louis, Antoine, Joannès par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 3 octobre 2017, dernière modification le 21 avril 2022.

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

Louis, Antoine, Joannès CÉCILLON
Louis, Antoine, Joannès CÉCILLON
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression (3808 W 0591 et 3808 W 0601), 3335 W 22, 3335 W 9 — SHD, Vincennes, GR16P114436 — AVCC Caen, 21P434352 — Arch. dép. Isère, 11NUM/1R1587_04 — Etat civil — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb

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