MANIC René, Jean, Marie

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 14 novembre 1919 à Hennebont (Morbihan), mort au combat le 14 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; FFI.

René Manic était le fils de Jean Marie Manic, manœuvre, et de Sophie Marie Joseph Talmont, ménagère, époux décédés. Célibataire, il était domicilié à Hennebont (Morbihan).

Il s’engagea dans la 4e compagnie du 1er Bataillon FTPF devenu le 5e Bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur) du Morbihan, commandé par Jean Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques].
Le 13 juillet au soir, Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard] qui commandait cette compagnie, quitta son PC de Kervernen en Pluméliau (Morbihan) avec une quarantaine d’hommes pour se rendre sur un lieu de parachutage d’armes.
Le 14 juillet 1944 à l’aube, les hameaux de Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, tenus par les maquisards, furent encerclés par des unités de la Wehrmacht qui attaquèrent en force. À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les maquisards parvinrent grâce à l’arrivée de renforts, à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et de la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, une soixantaine de maquisards manquaient à l’appel : trente six tués au combat, dont René Manic faisait partie ; vingt-cinq faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les maquisards blessés. Quant aux maquisards qui avaient été faits prisonniers, et dont faisait partie , ils furent emmenés dans l’école des filles de Locminé (Morbihan) transformée en prison par les agents du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS), et y furent interrogés et torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo (Morbihan).

L’acte de décès dressé en mairie de Pluméliau le 15 juillet 1944 déclarant le décès le 14 juillet 1944 à 11 heures à Kervernen d’un individu du sexe masculin, a été rectifié le 6 juin 1945 sur la déclaration d’Anne Marie Manic, tante de René Manic qui l’a identifié.

René Manic a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de René Manic est inscrit sur le monument dédié « Aux héros de Kervernen morts pour la France le 14 juillet 1944 », qui se dresse à l’entrée du village de Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau.
À Hennebont, où une rue porte son nom, il figure sur la plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance », quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article195849, notice MANIC René, Jean, Marie par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 4 octobre 2017, dernière modification le 15 décembre 2019.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Sur le monument </br>de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Sur le monument
de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : AVCC, Caen, AC 2 1P 88 126. — SHD, Vincennes, GR 16 P 389616. — " Kervernen : grand combat dans la lutte libératrice de la Bretagne ", Ami entends-tu…, Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR-56, n° 69, 2e semestre 1988. — Mémorial GenWeb — État civil, Hennebont (acte de naissance) ; Pluméliau (acte de décès dressé).

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