LAMOUR Bénoni, Louis, Marie, dit Gustave

Bénoni Lamour était le fils de Mathurin Lamour et de Marie Anne Le Guidec, décédés. Célibataire, il était domicilié à Kerfloch en Pluméliau (Morbihan).

Vétéran des Brigades internationales, Bénoni Lamour avait participé à la guerre d’Espagne. Mobilisé en 1939, il combattit en Belgique et en France en mai-juin 1940. De retour chez lui à Kerfloch en Pluméliau, il fut contacté par Eugène Morvan et il s’engagea en 1943 dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein de la compagnie Poulmarch dirigée par Henri Donias.
Dans un ouvrage publié aux États-Unis en 2008 ; il est cité comme un combattant audacieux, vétéran des Brigades internationales qui, à la mi-juin 1944, sur une colline située à l’ouest de Pluméliau, a attaqué un véhicule allemand qui transportait le général Hermann-Bernhard Ramcke, commandant la place de Brest. Ce dernier sortit indemne de l’attaque, mais son adjoint le major Herbert Schmidt fut tué à ses côtés.
Promu adjudant-chef, Bénoni Lamour devint en juillet 1944 l’adjoint du lieutenant Claude, lui-même adjoint d’Alphonse Le Cunff [capitaine Bernard]. Lorsque ce dernier au soir du 13 juillet 1944 quitta son poste de commandement de Kervernen en Pluméliau pour se rendre sur un parachutage, il confia le service du camp au lieutenant Claude. Bénoni Lamour fut tué le lendemain au cours de la « Bataille de Kervernen ».
Le 14 juillet 1944 à l’aube, dans le secteur des hameaux de Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, les Allemands encerclèrent et attaquèrent la 4e compagnie du 1er Bataillon FTPF, qui reçut rapidement des renforts. À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les FTP parvinrent à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, près de soixante FTP manquaient à l’appel, tués ou faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les FTP blessés. Quant aux FTP qui avaient été faits prisonniers, ils furent emmenés à Locminé, où ils furent affreusement torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo.

La mention « Mort pour la France » ne figure pas sur l’acte de décès de Bénoni Lamour.

À Pluméliau, son nom est inscrit sur le monument aux morts et sur le monument dédié « Aux héros de Kervernen morts pour la France le 14 juillet 1944 », qui se dresse à l’entrée du village de Saint-Nicolas-les-Eaux.