Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
Né le 1er décembre 1923 à Guénin (Morbihan), exécuté sommairement le 18 juillet 1944 à Colpo (Morbihan) ; FTPF.
Raymond Maho était le fils de Joachim Marie Maho, sans profession, et de Marie Françoise Simon, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Guénin (Morbihan).
Il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et participa aux combats engagés le 14 juillet 1944 à Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau (Morbihan), par la 4e compagnie d’Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard]. Cette compagnie appartenait au 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Fait prisonnier, Raymond Maho fut incarcéré, interrogé et torturé dans l’école des filles de Locminé (Morbihan) transformée en prison par les agents du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS).
Le 18 juillet 1944, Raymond Maho fit partie des treize détenus de Locminé qui furent amenés dans le bois de Coët-Kermeno à Botségalo en Colpo, où ils furent exécutés : Raymond Maho, Georges Corvec, Marcel Doussineau, Julien Garaud, Auguste Gillet, Laurent Henrio, Louis Le Duic, Jean Le Grégam, Roger Le Grégam, Marcel Le Roy, Robert Robo et deux inconnus (Inconnu 1 et Inconnu 2).
Sur les registres de l’État-civil de Colpo, l’acte de décès numéro 40 dressé le 24 juillet 1944, fait mention de la découverte le 23 juillet 1944 au lieu-dit Coët-Kermeno, du corps d’« un individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à cinq jours ». Par un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 26 mars 1945 et retranscrit en mairie de Colpo le 16 mai 1945, ce corps a été reconnu officiellement comme étant celui de Raymond Maho.
Il a obtenu la mention « Mort pour la France ».
Dans le Morbihan, le nom de Raymond Maho est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Botségalo en Colpo, sur le monument « Aux héros de Kervernen » érigé à Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau, et sur la plaque « 1939-1945 / FFI » du monument aux morts de Guénin.
Dans le collège des Saints-Anges de Pontivy, il figure sur la liste des « Déportés - Fusillés » de la plaque commémorative dédiée aux « Anciens élèves morts pour la France 1939-1945 ».
Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 86 278. — SHD, Vincennes, GR 16 P 384252.— Mémorial GenWeb. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Colpo ", dossiers en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. Photos de — État civil, Guénin (acte de naissance) ; Colpo (acte et jugement déclaratif de décès).