BERTHET Jules, Marius, Alphonse

Fils de Jules Berthet, propriétaire cultivateur, et de Cécile Falque, cultivatrice, Jules Berthet était maréchal-ferrant à Villar d’Arène lorsqu’il fut incorporé dans l’armée, le 13 novembre 1890. Démobilisé le 24 novembre 1893, il fut rappelé le 2 août 1914. D’abord affecté au 4e Bataillon de chasseurs, il passa le 11 février 1915 au 107e Régiment territorial d’Infanterie. Il fut affecté spécial comme fondeur à Angoulême le 20 mars 1916 et rendu à l’agriculture le 4 mars 1917. Fermier au Lautaret, marié le 12 janvier 1898 à Villar d’Arène avec Alexandrine Albert, père de cinq enfants, Jules Berthet était veuf lorsqu’il fut arrêté le 11 août au matin au col du Lautaret (commune du Monêtier) avec seize autres hommes qui s’y trouvaient – paysans faisant les foins, bergers, hôteliers – par un détachement de l’Ost-Legion, composé d’Asiatiques, rattaché à la 157e division d’infanterie alpine, qui avait été envoyé pour dégager la route Briançon-Bourg d’Oisans tenue par la Résistance. Pris comme otages, les dix-sept hommes furent exécutés un peu plus loin sur la route du col du Galibier (Hautes-Alpes).
Une chapelle fut érigée au col du Lautaret en mémoire du drame. Elle porte deux plaques sur la façade, l’une avec dix sept noms pour le Lautaret et l’autre avec neul noms pour les otages pris par la colonne et morts au tunnel du Chambon (Meözen, Isère).