VASLIN René

Par Michel Thébault

Né le 14 février 1921 à Vivy (Maine-et-Loire), exécuté sommairement le 18 juillet 1944 à Ceyroux (Creuse) ; résistant FTPF.

Vraisemblablement réfractaire au STO, réfugié en Creuse à Saint-Dizier-Leyrenne, la date de son arrivée en Creuse n’est pas connue.
Il s’engagea dans la résistance, au sein de la 2102ème compagnie FTPF, appartenant au sous-secteur B de la Creuse et sous les ordres du capitaine Daniel (Daniel Leylavergne). Ce maquis, l’un des premiers du secteur, s’était installé dès le second semestre 1943 aux Grands Bois, dans la forêt de Mérignat, située entre Châtelus-le-Marcheix et Montboucher (Creuse). René Vaslin participa peut-être avec sa compagnie, le 7 juin 1944 à la première libération de Guéret. Le 9 juin, la compagnie parvint à se replier aux Grands Bois en échappant à l’encerclement programmé par l’Etat-Major allemand. A la mi-juillet 1944, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000) entra dans le département et se dirigea vers les secteurs de Bourganeuf et d’Aubusson. Le 1er bataillon du régiment 1000 (commandant Vonalt) installa à Bourganeuf (Creuse) son PC opérationnel. A partir du 16 juillet en particulier, le commandement fit rayonner ses compagnies à partir de la ville avec l’objectif d’accrocher les groupes de maquisards présents dans le sud de la Creuse pour les éliminer. Le 17 juillet 1944, un détachement allemand précédé d’une cinquantaine de cyclistes parvint sur la commune de Châtelus-le-Marcheix. Après de violents affrontements le 17 juillet avec un maquis de l’Ecole de la Garde, le ratissage du secteur se poursuivit le lendemain 18 juillet 1944. Plusieurs maquisards de la 2102ème compagnie FTPF surpris sur les routes du secteur furent exécutés sommairement ou en combattant. Ce fut le cas de René Vaslin arrêté par les soldats allemands sur la commune de Ceyroux près du hameau de Cluptat alors qu’il revenait sur sa moto d’évacuer un camarade blessé. Il fut aussitôt exécuté sommairement.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Dizier-Leyrenne (orthographié Vasselin) ainsi que sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (orthographié Vasun R.). Une stèle lui est dédiée au lieu de son décès sur la commune de Ceyroux. Son nom figure enfin sur la stèle de la Croix-de-la-Mine à Saint-Dizier-Leyrenne au côté des maquisards de la compagnie Surcouf tués en ce lieu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196050, notice VASLIN René par Michel Thébault, version mise en ligne le 10 octobre 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémorial GenWeb — Mémoire des Hommes.

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