PIERRE Jeannot, Albert

Jeannot Pierre était le fils d’Albert Octave Pierre et de Marie Julie Mélanie Émilie Bayot. Il avait épousé Marguerite Henrio et le couple était domicilié à Casablanca (Maroc).

Engagé en février 1931 dans la Marine, Jeannot Pierre fut affecté à Casablanca (Maroc), puis en avril 1942 sur la Jeanne d’Arc à La Guadeloupe. Évadé des Antilles en juin 1943, il rallia les Forces françaises libres (FFL) aux États-Unis et rejoignit la Grande-Bretagne en octobre 1943. Recruté dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 36 198, il fut affecté au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin, qui fut parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne. De nombreux résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel (Morbihan).

Il fut parachuté sur le territoire de la commune de Pluvigner (Morbihan), entre Malachap et Lambel, dans la nuit du 4 au 5 août 1944 avec quatre Jeep au sein d’un stick de quinze SAS chargés de la mission « Dingson 34J ». Blessé le 9 août 1944 à Saint-Symphorien en Nostang (Morbihan), il décéda des suites de ses blessures à l’hôpital d’Auray le 11 septembre 1944.

Jeannot Pierre a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL.

Dans le Morbihan, le nom de Jeannot Pierre est inscrit sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée à Plumelec.
En Saône-et-Loire, il figure sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.