HECTOR Victor

Par Jean-Luc Labbé

Né le 9 octobre 1821 à Issoudun (Indre) de père et de mère inconnus ; journalier vigneron ; condamné le 17 avril 1871 à trois mois d’emprisonnement pour « excitation à la désobéissance des militaires envers leurs supérieurs ».

Veuf de Marie-Louise Perreau et père d’un enfant (Victorine), l’ouvrier vigneron Victor HECTOR fut condamné par le tribunal d’Issoudun le 17 avril 1871, pendant la période insurrectionnelle de la Commune, à trois mois de prison après avoir été déclaré coupable de « provocation à commettre un crime et excitation à la désobéissance des militaires envers leurs supérieurs ». Il fut incarcéré le 25 octobre 1871 à la prison d’Issoudun puis transféré à la prison de Châteauroux le 4 décembre avant d’être remis en liberté le 25 janvier 1872.
Alors âgé de 50 ans, son signalement le disait d’une taille d’1,67 m., les cheveux châtains, un visage rond et un « teint ordinaire ». Il entra en prison avec ses habits : "une chemise de toile, deux blouses de coton bleu dont une mauvaise, un gilet de coton à petits carreaux bleu et brin, un gilet de coton bleu, un pantalon de toile bleue, un mouchoir en coton de couleur, un chapeau en feutre noir et une paire de souliers ; le tout étant dans un « état passable ».
Le nouveau-né de parents inconnus et à qui fut donné le nom d’HECTOR Victor avait été déposé devant l’hospice d’Issoudun le dimanche 28 octobre 1821 vers 23 heures. Le lendemain matin à huit heures, Catherine Laurent, domestique à l’hospice civil, était venu présenter l’enfant à l’état civil de la Mairie : « Un enfant de sexe masculin paraissant nouveau-né exposé dans le berceau de l’hospice, lequel enfant s’est trouvé vêtu d’un drapeau de toile et d’un morceau de serge noire servant de bouras blanche, d’une chemise de brassière, d’un sertête de toile, d’un béguin en grosse mousseline garni en mousseline claire et rien autre chose ». Pour la déclaration de cette naissance, la domestique de l’hospice était accompagnée d’un infirmier et du portier de l’hospice. Le 23 février 1853, Hector Victor (se déclarant journalier domicilié au village des Bordes) se maria avec Marie-Louise Perreau, journalière âgée de 30 ans. Deux des témoins de ce mariage se déclaraient vigneron, profession dont se réclamait Victor Hector lors de son arrestation en 1871. Les deux témoins lors de la naissance de la fille de Victor HECTOR (Victorine le 24 février 1855) étaient également des vignerons domiciliés au village des Bordes (Commune d’Issoudun).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196273, notice HECTOR Victor par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 23 octobre 2017, dernière modification le 22 octobre 2017.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre, cote 1112 W art.18. – Etat civil.

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