HERBIN Guy

Le groupe de résistance Bayard fut créé à Joigny dès 1942 par Paul Herbin, un ancien militaire de carrière, capitaine de réserve. Son épouse Émilie et quatre de leurs six enfants (l’ainé, Paul, quitta la France en 1940 et combattit dans l’armée de De Lattre, le second, Henri, fut tué en 1940 pendant la campagne de France) firent partie de ce groupe et participèrent activement à ses activités résistantes (sabotages, récupération d’armes, liaison, renseignement, etc.).
Devenu clandestin en juillet 1943, Paul Herbin échappa, en multipliant les fausses identités et les déguisements, à la police allemande qui le recherchait très activement. Mais celle-ci arrêta, le 21 mars 1944, Guy Herbin et sa sœur Jacqueline, qui était mariée et employée des PTT. Tous deux furent incarcérés à la prison d’Auxerre et soumis à de rudes interrogatoires. Faute de preuves, Jacqueline Herbin, qui était enceinte, fut libérée le 12 avril 1944 tandis que son frère ne fut libéré que le 11 mai 1944.
Guy Herbin fit partie du groupe armé Bayard qui participa au combat de Monéteau, près d’Auxerre, le 23 août 1944. Au retour en direction de Joigny, Guy Herbin et deux de ses camarades, Maurice Boutron et Raymond Charmy furent tués lors d’un engagement contre un convoi de blindés allemands à l’entrée du village de Charmoy, sur la RN 6. Guy Herbin fut enterré à Joigny.
Une stèle dédiée à sa mémoire a été érigée en bordure de la RN 6, près de Charmoy. Son nom figure sur le monument aux morts de Joigny et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Il est titulaire de la Croix de guerre et de la carte de Combattant volontaire de la Résistance.