CHARLES Noël, Alexandre

Par Michel Thébault

Né le 25 décembre 1916 à La Chaussade (Creuse), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Saint-Priest (Creuse) ; ouvrier ; résistant FTPF.

Il était le fils de Jean Baptiste Charles, âgé de 41 ans à sa naissance et d’Eugénie Marie Pitiot âgée de 32 ans, cultivateurs à La Fayolle, commune de la Chaussade. Marié à Marthe Jeanne Bernard, il était en 1944 père de deux jeunes enfants (un garçon de 4 ans et une fille de 18 mois). Ouvrier, il était alors domicilié à La Serre-Bussière-Vieille, commune voisine de Saint-Priest et de Mainsat.
Il s’engagea dans la Résistance rejoignant au sein des FTPF le maquis de Mainsat, 2110ème compagnie du 12ème bataillon FTP avec le grade d’adjudant. A l’aube du 27 juillet 1944 commença une manœuvre d’encerclement par plusieurs colonnes allemandes de la brigade Jesser d’unités du bataillon AS « Jack » (du nom de son chef Jack Brodhurst alias commandant Jack), rassemblés dans plusieurs hameaux de la commune de Chard (près de la limite du Puy-de-Dôme). Noël Charles qui circulait à motocyclette pour regagner son maquis sur la commune de Mainsat, fut surpris par la rencontre, au lieu-dit le Poteau de la Villatte, sur la commune de Saint-Priest, d’une colonne de la brigade Jesser qui, venant de Chénérailles (Creuse) se dirigeait vers Auzances et Chard. Selon Marc Parrotin (Mémorial de la Résistance creusoise op. cit.), qui mena dans les années 70 une enquête de terrain : « Pour éviter les ennemis, il se jeta dans un champ de blé bordant la route et fut abattu par une rafale d’armes automatique, puis achevé d’une balle en plein cœur à bout portant ». Il fut inhumé le 29 juillet 1944 au cimetière de La Serre-Bussière-Vieille. Marc Parrotin lui-même ancien FTP rapporte dans son ouvrage Le Temps du maquis (op. cit.) un extrait de l’éloge funèbre prononcé par le chef FTP de la 2110ème compagnie, Robert Maumy, sur la tombe : « Noël était destiné à devenir un chef militaire confiant dans cette armée du peuple qui s’est donné pour mission de chasser d’abord l’étranger du sol national, puis de rester à la disposition de la nation pour établir un régime social conforme à la réalité économique dans la perspective de la libération des travailleurs ».
Noël Charles obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de La Chaussade. Il figure aussi sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196426, notice CHARLES Noël, Alexandre par Michel Thébault, version mise en ligne le 24 octobre 2017, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Michel Thébault

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil.

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