CAMOSETTI Joseph

Par Dominique Tantin

Rescapé du massacre du 27 mars 1944 à Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne) ; de nationalité italienne.

Le massacre du 27 mars 1944 à Sainte-Marie-de-Chignac (Dordogne) est l’un des nombreux crimes perpétrés par la division Brehmer en Dordogne.
Du 26 mars au 2 avril 1944, la division Brehmer, ou division B de l’initiale du patronyme de son chef, le général Brehmer, accompagnée par des éléments de la Sipo-SD et de la Brigade nord-africaine et bénéficiant de renseignements collectés par des délateurs, collaborationnistes ou non, et par l’administration de Vichy, traversa le département de la Dordogne, traquant les maquisards et massacrant des civils en représailles dans le cadre d’opérations de répression, mais aussi en conduisant une politique génocidaire à l’encontre des nombreux Juifs réfugiés dans le département. Les hommes furent abattus parce que juifs et, bien souvent, les femmes et les enfants furent arrêtés, transférés à Drancy puis déportés vers les centres de mise à mort, Auschwitz-Birkenau principalement.
En zone dite libre puis zone sud, les Juifs avaient été recensés en application d’une loi de Vichy du 2 juin 1941, le jour même de la promulgation du second statut des Juifs ; un recensement spécifique des Juifs étrangers intervint en janvier 1942 ; enfin, une loi de Vichy du 11 décembre 1942 imposa en zone sud la mention « juif » sur la carte d’alimentation et sur la carte d’identité des Juifs français et étrangers.
Joseph Camosetti, dont on ignore le parcours, emprisonné à Limoges, fit partie des 25 exécutés comme otages à Sainte-Marie-de-Chignac au lieu-dit Les Potences le 27 mars 1944 par des éléments de la division Brehmer en représailles à une action de la Résistance. Les victimes étaient en majorité d’origine juive. Joseph Camosetti fut l’un des deux survivants avec Tania Tennebaum ; blessés, ils simulèrent la mort et une fois les soldats partis, ils se réfugièrent dans les bois. Leurs témoignages permirent de connaître avec précision le déroulement du massacre.


Voir Sainte-Marie-de-Chignac, 27 mars et 1er avril 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196532, notice CAMOSETTI Joseph par Dominique Tantin, version mise en ligne le 27 octobre 2017, dernière modification le 5 octobre 2019.

Par Dominique Tantin

SOURCES : Bernard Reviriego, Les Juifs en Dordogne, 1939-1944, Périgueux, Éditions Fanlac-Archives départementales de la Dordogne, 2003, pp. 237-242, 471. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 143-163. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, pp. 71-73.

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