SZAWEJKO Kazimierz (Casimir)

Par Daniel Grason

Né le 22 octobre 1892 à Turgiele (Pologne, Lituanie), mort à une date inconnue ; communiste ; membre du triangle de direction de la Main-d’œuvre immigrée polonaise de la Région parisienne ; déporté à Mauthausen (Autriche).

Kazimierz Szawejko vécut dans le Pas-de-Calais, il dirigea l’activité politique de quatre responsables qui eux-mêmes impulsaient la vie d’une trentaine de groupe de militants dans le bassin minier à Lens, Liévin, Avion, Estevelles, Noeux-les-Mines, Hersin-Coupigny, Barlin, Marles-les-Mines...
Pendant la guerre, il habita en région parisienne à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis), puis 49 rue d’Époigny à Fontenay-sous-Bois (Seine, Val-de-Marne). Kazimierz Szawejko était le responsable de l’activité en direction la Main-d’œuvre immigrée polonaise de la région Est de la Région parisienne et trésorier adjoint de l’organisation.
Il a été arrêté par des policiers de la 1ère Brigade mobile de la Sûreté nationale le 14 novembre 1941. Sa chute était la conséquence de l’interpellation de Maurice Gunsbourg le 7 novembre 1941, celui-ci ex. adjoint au maire communiste de Clamart (Seine, Hauts-de-Seine) était le responsable de la propagande clandestine de la région Paris Est.
Le 27 mai 1942 dix-neuf inculpés d’activités communistes comparurent devant la Section près la Cour d’Appel de Paris. Trois autres n’étaient pas présents dont deux avaient été fusillés comme otages : Maurice Gunsbourg et René Sahors, Boleslaw Maslankiewicz dit Bolek était en fuite. Quant à Kazimierz Szawejko, il fut condamné à 15 ans de travaux forcés, Françoise Sobocki, née Stepniak, épouse de Franz Sobocki était condamnée à 3 ans de prison.
Emprisonné puis interné à Compiègne, Kazimierz Szawejko partit le 29 février 1944 de la gare de l’Est dans un wagon de voyageurs aux fenêtres grillagées à destination de Sarrebruck (camp de Neue Bremm). Les 49 déportés y restèrent un mois avant d’être transférés au camp de Mauthausen (Autriche). Parmi les détenus Artur London dirigeant de la Main-d’œuvre immigrée (MOI). Tous ont été classés « NN » ce qui signifiait « Nacht und Nebel » (Nuit et Brouillard), autrement dit condamné à disparaître.
Arrivé à Mauthausen, une quinzaine de déportés dont Kazimierz Szawejko furent affectés au camp de Gusen où les détenus travaillaient dans des carrières de granit. Le camp de Mauthausen a été libéré par la 11e division blindée américaine le 5 mai 1945. Vingt-cinq déportés du transport étaient morts, la destinée de Kazimierz Szawejko matricule 60760 était inconnue.
Il a été homologué au titre de la Résistance Intérieure Française (RIF), Kazimierz Szawejko aurait donc survécu à la déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196558, notice SZAWEJKO Kazimierz (Casimir) par Daniel Grason, version mise en ligne le 28 octobre 2017, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Daniel Grason

SOURCES : AN Z-4-63-B. – Arch. PPo. BA 2056, 77W 1783 (dossier François Sobocki), 1W 1027 (dossier Maurice Gunsbourg). – Bureau Résistance GR 16 P 559635. – Livre-Mémorial FMD, Éd. Tirésias, 2004.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable