VIVIER Paul, Georges, Henri

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 18 décembre 1921 à Saint-Julien-le-Faucon (Calvados), exécuté sommairement à Caen (Calvados) le 6 juin 1944 ; réfractaire au STO ; résistant ou victime civile..

Paul Vivier était le fils de Louis Joseph et de Irma Angèle Louise Delaunay. Il était célibataire.
Réfractaire au S.T.O. et passé dans la clandestinité, il se cachait dans la ferme de Louis Lechevalier à Saint Sylvain (Calvados), où il fut arrêté par la Gestapo le 2 juin 1944 suite à l’opération contre le maquis O.C.M. du Dr Paul Derrien, d’Argences. Interné à la maison d’arrêt de Caen, il sera massacré avec eux le 6 juin.
Le jour du débarquement en Normandie le 6 juin 1944 et suite au bombardement de la gare de Caen, le chef du SD de Caen, Harald Heynz décida d’éliminer la plupart des prisonniers afin qu’ils ne soient pas libérés par les troupes alliées. Paul Vivier fut sorti de sa cellule et conduit ainsi que 86 autres résistants dans une courette du chemin de ronde de la prison où il fut abattu d’une rafale dans la nuque. Les corps des victimes furent inhumés provisoirement dans une cour de la prison. Dès le lendemain 7 juin, les britanniques donnaient le premier assaut à la ville. Le 30 juin devant l’imminence de la prise de la ville, les allemands exhumèrent les corps pour les faire disparaître sans laisser de traces. Ceux-ci furent transportés en camion en un autre lieu à l’ouest de la ville, probablement dans des carrières de calcaire. Selon certains témoignages, ils auraient pu être emmenés près de Rouen, dans la forêt de La Londe, à l’entrée de laquelle une stèle "À la mémoire des victimes du nazisme dans la forêt de La Londe 1940-1944" a été érigée et incinérés dans une carrière en contrebas. Les corps n’ont donc pas été retrouvés pour être identifiés. Des bûcherons ont vu à cet endroit des camions et des soldats allemands, ainsi qu’une épaisse fumée. En même temps, il y avait une odeur de corps qui brûlent. Cela dura deux jours. S’agissait-il des fusillés de Caen ? Le mystère demeure.
Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés du 6 juin 1944, à Caen (Calvados).
Une plaque apposée sur le mur d’entrée de la prison de Caen porte l’inscription suivante : « À la mémoire des prisonniers fusillés par les allemands le 6 juin 1944. L’oppresseur en les tuant a cru les faire mourir, il les a immortalisés ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196721, notice VIVIER Paul, Georges, Henri par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 5 novembre 2017, dernière modification le 5 novembre 2017.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Site en ligne Le forum du débarquement et de la bataille de Normandie —Mémorial GenWeb.— État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable