MOREL Roger, François

Par Claude Pennetier

Né le 10 novembre 1910 à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) ; ouvrier des produits chimiques puis employé d’assurances puis représentant ; président du Comité local de libération du XIVe arr., maire du XIVe arr.(1944-1946) puis du XXe arr. (1946-1948) ; maire communiste de Janville-sur-June (Essonne) à partir de 1970.

Fils d’un employé de commerce tué en 1915 (Léon Morel) et d’une femme au foyer (Léa Ligot), Roger Morel adhéra au Parti communiste en 1935 à la section du XIIIe arr. et fut secrétaire d’une cellule en 1936, puis d’un groupe de cellules jusqu’en 1938, dans le quartier Croulebarbe du XIIIe arr. Il fut secrétaire des Comité de défense de l’Humanité de 1932 à 1938 et secrétaire général adjoint de la Fédération de la région parisien ne des sous-officier de réserve républicaine.
En 1938, il suivit une école régionale du parti et en sortit 2e.
Il démissionna la même année. "J’étais gauchiste" déclara-t-il à plusieurs reprises. Il se rapprocha qu groupe oppositionnel Que faire ? de Ferrat* , participa à deux ou trois réunions puis s’en éloigna, ne supportant pas les critiques contre l’URSS et Staline. Il demanda sa réintégration au PC en 1939.

Démissionnaire et exclu du PC, il était actif clandestinement depuis 1941 selon le témoignage de Pierre Mercier. Il avait repris contact avec le PO (responsable politique) région Fabre- Maillard en 1940 et avait donc réintégré de fait le parti. Trésorier de la section du IXe en 1942 puis PO de section sur le XVIe arr. jusqu’au début 1944, il fut ensuite responsable politique du XIVe arr.
Il fut secrétaire du syndicat des employés d’assurance de la région parisienne en 1944.
Il fut réintégré au Parti communiste le 25 juin 1945 après avis favorable de la commission centrale de contrôle, non sans difficultés, Léon Mauvais proposait l’exclusion mais la commission conclut : "Ce camarade a une très grande valeur, malgré tout un peu arriviste, il faudrait voir son ancienne bio car son affaire n’a jamais été bien claire en réalité il a toujours été exclu jusqu’en 1944."

Domicilié 18 rue Flatters à Paris Ve arr., président du Comité local de libération du XIVe arr., maire du XIVe arr. puis du XXe arr., il fut révoqué en 1947. Il était en 1947-1949 membre di comité de section du XXe arr.
Devenu secrétaire de la section de Sainte-Geneviève, il s’installa dans les années 1960 à Janville-sur-June (Essonne) et en devint maire communiste en 1970. Très malade, ilmilitait à la section d’Etrychy-Chamarande et à la cellule Germaine Lelièvre (Lardy, Janville).
Il était directeur-gérant de la FACOS (Fédération des cantines scolaires) de qui lui valu des critique pour sa gestion. La commission des cadres demandait en juillet 1956 de "ne pas lui confier de plus grandes responsabilités".
Il y eut tout un échange de courrier au moment de la remise de sa carte de Vétérans à Roger Morel, après une hésitation de la fédération et un passage par les services de la CCCP un avis favorable fut donné en 1982.

Il était père de quatre enfants de plusieurs mariages.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196842, notice MOREL Roger, François par Claude Pennetier, version mise en ligne le 17 novembre 2017, dernière modification le 17 novembre 2017.

Par Claude Pennetier

SOURCE : Arch. comité national, dossier CCCP et questionnaire du 10 février 1953. .

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