Par Annie Pennetier
Né le 4 octobre 1913 à Châlons-sur-Marne (Marne), mort le 6 février 1989 à Reims (Marne) ; instituteur puis conseiller d’orientation professionnelle ; militant socialiste puis communiste ; conseiller municipal de Châlons-sur-Marne ( Châlons-en-Champagne).
Son père travaillait comme chef de poste d’un service d’hygiène. Comme ses parents socialistes, Jean Mériau appartint aux Jeunesses socialistes avant 1927, donc très jeune. À la sortie de l’École normale, instituteur, il adhéra au SNI et fut délégué syndical cantonal à Heilt-le-Maurupt (Marne) et trésorier cantonal de 1938 à 1945.
Il avait effectué son service militaire dans l’infanterie comme sous-lieutenant.
En juillet 1940, il s’évada de la caserne des Dunes à Poitiers. En 1943, son logement d’Heilt-le-Maurupt servait de centre d’hébergement pour les résistants. Le délégué départemental Vincent ayant disparu, Jean Mériau regroupa des camarades de son canton pour fabriquer des fausses cartes d’identité et aider au transport des parachutistes tombés dans le bois de Charmont. Il effectuait également du renseignement comme correspondant du Noyautage des Administrations Publiques (NAP) de Vitry-le-François. Il fut délégué du comité de libération du canton.
Titulaire du brevet supérieur, Jean Mériau réussit le diplôme d ’État de conseiller d’orientation professionnelle et devint directeur du centre départemental de Châlons-sur-Marne.
Membre du Front national et du Secours populaire en 1945, il adhéra le 24 décembre 1946 au Parti communiste. L’année suivante, en avril 1947, il fut reçu au Grand Orient, puis en octobre, élu conseiller municipal de Châlons-sur-Marne, situation exceptionnelle. Il appartenait aux Amis des Éclaireurs de France.
Dans le questionnaire biographique du Parti communiste, il fit une réponse peu conforme à la question sur votre position au moment du Pacte germano-soviétique en écrivant : " J’ai pensé à une opposition aux régimes capitalistes".
Il était divorcé sans enfant.
Par Annie Pennetier
SOURCE : Arch. comité national du PCF, questionnaires biographiques du 2 octobre 1947 (Yves Angelieu) et 7 juin 1948, L. Borgniet évaluateur.