RAIMBAULT Marius (pseudonyme dans la Résistance « Titi »)

Après des études primaires effectuées à Saint-Sauveur-en-Puisaye, il apprit l’électricité puis ouvrit un magasin de vente et de réparation de postes de radio dans cette localité. Il était marié et avait deux fils. Sympathisant communiste, il était très lié avec Pierre et Georgette Sansoy, militants communistes très connus dans l’Yonne. Il était aussi très impliqué dans la vie associative du bourg.
Fin août 1939, il fut mobilisé et partit dans la Marne avec son unité, dont il suivit la retraite jusqu’en Aveyron. Démobilisé, il revint à Saint-Sauveur en août 1940, où il reprit son magasin et ses activités. En 1943, il constitua un réseau de résistants sédentaires dans la région de Saint-Sauveur. Au printemps 1944, il prit contact avec des responsables du Service national maquis qui était en train de s’implanter en Puisaye. Avec son groupe de sédentaires, il ravitaillait les maquis de la région, les renseignait, récupérait des armes et recrutait de nouveaux maquisards. Il avait le grade de lieutenant au sein du National maquis 3.
Le 8 août 1944 au soir, il partit en voiture avec le docteur Payen et Bernard Joumier pour récupérer un camion chargé de ravitaillement. Au retour, peu après minuit, la voiture fut prise sous le feu d’un barrage allemand à l’entrée de Saint-Sauveur et Marius Raimbault fut tué d’une rafale de mitraillette ; ses deux compagnons furent capturés mais libérés quelque temps plus tard.
La mort de Marius Raimbault souleva une forte émotion dans la population de ce bourg et ses obsèques, deux jours plus tard, furent suivies par une foule considérable. Une plaque à son nom se trouve apposée sur le mur d’une maison à l’entrée du bourg, sur le lieu de sa mort, et son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Sauveur et sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre.