BALBO Gaston, Ernest, Julien

Par Robert Serre, Jean-Marie Guillon

Né le 4 septembre 1906 à La Roque d’Anthéron (Bouches-du-Rhône), exécuté le 22 août 1944 à Montélimar (Drôme) ; agent de la SNCF ; membre du réseau Tartane de la France combattante.

Fils d’Antoine Balbo, cultivateur, et de Louise Rey, marié le 28 janvier 1928 à Pertuis (Vaucluse) à Louise Contard, père de deux enfants, Gaston Balbo était agent de la SNCF (facteur enregistrant) à la gare de Mirabeau (Vaucluse). Il faisait partie du réseau de renseignements Tartane, sous-réseau Burin, dirigé par Roger Taillefer, avec le matricule R.J. 610. Il y était entré en juin 1943. Il fut arrêté le 4 juillet 1944 à Mirabeau (Vaucluse) par l’équipe de Georges Pariétas dit « commissaire Boyer » qui travaillait pour le compte de la police militaire allemande (Geheim Feldpolizei) et de l’Abwehr. Cette équipe avait arrêté à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 17 juin Taillefer (qui avait pu s’échapper) et son adjoint Joseph Zapelli, puis le 23 juin Louis Trosset. Elle s’était rendue le 3 juillet à Miramas (Bouches-du-Rhône) où Balbo était employé auparavant et avait su là qu’il avait été affecté à la gare de Mirabeau. Il fut arrêté le 4 juillet 1944 sur le pont de Mirabeau et rejoignit Zapelli et Trosset à la prison des Grandes Baumettes. Les trois hommes se trouvaient dans le convoi de condamnés que les Allemands firent partir de Marseille le 16 août, après avoir libéré les autres prisonniers. Compte tenu des coupures de la voie ferrée, ce groupe de vingt-quatre prisonniers fut acheminé en train et à pied. Des prisonniers furent libérés en cours de route, un était parvenu à s’échapper au Pontet (Vaucluse) et deux femmes avaient été laissées à la prison d’Avignon (Vaucluse). L’avance rapide des troupes de Libération incita les Allemands à se débarrasser de leurs prisonniers. Les dix prisonniers restants furent exécutés à Montélimar (Drôme), quartier des Meyères, avec sept autres personnes à une date incertaine, qui varie selon les sources et selon les membres de ce groupe entre le 20 et le 25 août. La date du 22 août paraît la plus plausible.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Il fut homologué aux Forces françaises combattantes et comme Déporté et interné résistant (DIR). Il a été décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 15 octobre 1945.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la mairie, à Pertuis (Vaucluse), et sur le monument aux morts de la SNCF, devant la gare Saint-Charles, à Marseille.


Voir : Montélimar, 22-24 août 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article196887, notice BALBO Gaston, Ernest, Julien par Robert Serre, Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 15 juin 2019, dernière modification le 14 novembre 2022.

Par Robert Serre, Jean-Marie Guillon

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 12628 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 28813 et 28 P 4 176 6 (nc). — Arch. dép. Bouches-du-Rhône 55 W 102 (cour de justice de Marseille, dossier Cabagno). — Arch. dép. Drôme 132 J 2. — Arch. dép. Rhône 3808 W 336 (Mémorial de l’oppression, nc). — Arch. privées, documents Roger Taillefer. — Daniel Bénédite, ⎨Un chemin vers la liberté sous l’Occupation. De Varian Fry au débarquement en Méditerranée. Marseille-Provence 1940-1944, Jean-Marie Guillon et Jean-Michel Guiraud éd., Éditions du Félin, Paris, 2017.— Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre 1939-1945, Marseille, CE des cheminots PACA éditions, 2012, p. 100.—Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 272. — Geneanet. — Mémorial GenWeb. — Mémoire des hommes.

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