MASLATCH Vlao

Fils de Nicoff et de Marie, née Zéravica, commerçants, Vlao Maslatch alla à l’école primaire, il savait lire et écrire. Il émigra en France, habita à Romans (Drôme) où il exerçait la profession d’ébéniste. Il s’engagea dans les Brigades internationales, soldat, il combattit dans la 129e Brigade composée de tchécoslovaques, bulgares, yougoslaves et albanais.
Après le retrait des Brigades internationales en novembre 1938, les combattants étrangers furent internés à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) ou à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) puis au camp de Gurs début 1939. Plusieurs combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France où dans leur pays.
Certains ont été fusillés pour actes de résistance, tels le FTPF d’origine polonaise Joseph Epstein, Stanislas Kubacki, Szlama Grzywacz, Jonas Geduldig alias Michaël Martiniuk, le hongrois Joseph Boczor, d’autres déportés, tels Artur London et Oswald Zavodsky. Rentrés dans leurs pays quelques-uns accédèrent à des responsabilités dans l’appareil d’état. Ce fut le cas des tchécoslovaques Milos Nekvasil, Evzen Baneth, du yougoslave Ljubomir Ilitch, du hongrois Lazlo Rajk, du roumain Milhail Florescu…
Au printemps 1939 plus de six mille membres des Brigades internationales dont Vlao Maslatch étaient internés au camp de Gurs. Il était dans l’îlot H, baraque n° 25 du camp. Lors de son arrivée, il déclara posséder 250 francs, un infirmier c onstata que sa « première phalange du pouce gauche [était] déformée ». Résidant à Romans, il demanda à rejoindre son domicile, le préfet des Basses-Pyrénées l’autorisa le 19 juin 1939 à quitter Gurs. Le 26 juin, il quitta ses camarades de captivité.