Par Daniel Grason
Né le 6 avril 1899 à Bensen (en allemand), Benesov nad Ploucni (en tchèque) dans les Sudètes (Tchécoslovaquie) ; ébéniste carrossier ; antifasciste ; volontaire en Espagne républicaine ; interné à Gurs (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).
Fils de Wendelin et de Francisca, son père était employé des chemins de fer, Ernest Michel alla à l’école primaire, puis à l’école professionnelle. Il épousa le 30 janvier 1926 Anna Dressler en mairie de Nové Mesto na Moravé (en tchèque), Neustadt (en allemand). Il s’engagea dans les Brigades internationales, soldat, il combattit dans la 129e Brigade composée de tchécoslovaques, bulgares, yougoslaves et albanais. Ernest Michel a été affecté dans l’artillerie du 2e groupe Skoda.
Après le retrait des Brigades internationales en novembre 1938, les combattants étrangers furent internés à Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales) ou à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Atlantiques) puis au camp de Gurs début 1939. Plusieurs combattants internés à Gurs participèrent à la résistance en France où dans leur pays.
Certains ont été fusillés pour actes de résistance, tels le FTPF d’origine polonaise Joseph Epstein, Stanislas Kubacki, Szlama Grzywacz, Jonas Geduldig alias Michaël Martiniuk, le hongrois Joseph Boczor, d’autres déportés, tels Artur London et Oswald Zavodsky. Rentrés dans leurs pays quelques-uns accédèrent à des responsabilités dans l’appareil d’état. Ce fut le cas des tchécoslovaques Milos Nekvasil, Evzen Baneth, du yougoslave Ljubomir Ilitch, du hongrois Lazlo Rajk, du roumain Milhail Florescu…
Au printemps 1939 plus de six mille membres des Brigades internationales dont Ernest Michel étaient internés au camp de Gurs. Il était dans l’îlot H, baraque n° 1 du camp.
Par Daniel Grason
SOURCES : AN F/7/14730. – Claude Laharie, Le camp de Gurs. 1939-1945 un aspect méconnu de l’histoire de Vichy, préface Artur London, J&D Édition, 1993.