BROSSIER-MARTIN Camille, Clémence

Par Jean-Luc Labbé

Née le 29 octobre 1885 à Saint-Genou (Indre) et morte le 2 janvier 1966 à Tonneins (Lot-et-Garonne) ; ouvrière de la porcelaine ; syndicaliste CGT à Saint-Genou à partir de 1923.

Fille de Clémence Martin (20 ans) et de père inconnu, Camille Martin se maria avec Aristide Brossier le 30 avril 1906 dans sa petite ville natale de Saint-Genou qui, avec Villedieu-sur-Indre, se spécialisait dans l’industrie de la porcelaine. En 1923, Camille Brossier-Martin, alors âgée de 37 ans, contribua à créer le « Syndicat des ouvriers et ouvrières porcelainiers de Saint-Genou » dont elle devint secrétaire-adjointe aux côtés de Jules Martin. Une autre femme faisait partie du bureau syndical : Eulalie Lhuillier, née le 26 avril 1898 à Saint-Genou.
En 1901, Camille Martin avait 15 ans et déclarait la profession de porcelainière chez le patron André Robin, comme les autres membres du foyer composé de son oncle octave Martin 44 ans, de sa mère Clémence 36 ans, de sa cousine Marie 15 ans. Seule sa sœur Marie (10 ans) échappait encore à l’usine. Le grand-père de Camille, Antoine Martin, déclarait également la profession de porcelainier lors de la naissance de sa fille Clémence le deux avril 1865. A cette date, il était âgé de 32 ans et avait déclaré la naissance de sa fille avec deux témoins ouvriers porcelainiers : Théodore Millaud (35 ans) et Honoré Bauchet (32 ans). L’industrie de la porcelaine à Saint-Genou employait environ un tiers de femmes. Le syndicat, recréé en 1923 (un syndicat existait au début du siècle), rejoignit la CGT-U en 1925.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article197053, notice BROSSIER-MARTIN Camille, Clémence par Jean-Luc Labbé, version mise en ligne le 15 novembre 2017, dernière modification le 19 janvier 2022.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : Arch. Dép. Indre. déclaration des bureaux syndicaux – État civil de Saint-Genou et recensement 1901.

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