PAUTRAS Raymond, Louis

Raymond Pautras était le fils de Marcel Alfred, manouvrier et de Louise Germaine Louette, sans profession. Il était célibataire et demeurait à Flavigny-sur-Ozerain (Côte-d’Or).
Il entra dans la Résistance comme soldat des Francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F.) au maquis Bernard.
À la suite de l’assassinat par le maquis à Pont-de-Pany le 1er février 1944, du major Werner, chef de la police de sécurité allemande, les forces allemandes furent mobilisées pour pourchasser les maquisards.
Le 20 février 1944, une vingtaine de résistants du maquis Bernard, originaires de l’Auxois se réfugièrent dans la grotte dite du “Peu trou”, située dans le bois de Pommeret, non loin des sources de l’Ouche, à Lusigny. Ils y vécurent dans les trois salles de la grotte, s’éclairant avec des lampes à acétylène et allumant la nuit un poêle dont la fumée s’échappait par une crevasse. Ils étaient ravitaillés par les habitants de Lusigny-sur-Ouche, Grandmont et Ecutigny. Le maquis fut encerclé par les soldats allemands dès 5 heures du matin le 30 mars 1944, probablement suite à une dénonciation. Une partie des résistants réussira à s’échapper en se dirigeant du côté de Montceau-Écharnant. Neuf d’entre eux, Jean Pierre Contour, Marcel Engel, Marcel Gindrey, Pasquale Palermo, Gaston Paris, Raymond Pautras, Maurice Pierrel, Roger Richard et Rémi Tranchant furent fauchés par les rafales de mitrailleuse à la sortie des champs d’Écharnant et un autre Jean Lucien Mothet sera capturé et fusillé au stand de Montmuzard, à Dijon le 18 avril 1944. En représailles, plusieurs personnes de Lusigny et du canton de Bligny seront immédiatement arrêtées et déportées par la suite. Certaines ne reviendront pas.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur la stèle commémorative érigée à l’angle de la D970, à 1500 m du maquis de Pommeret, à Lusigny-sur-Ouche (Côte-d’Or).