PALAPRAT Pierre

Pierre Palaprat habitait avant la guerre à Augy, petit village de l’Yonne situé à une dizaine de km au sud-est d’Auxerre. Il était célibataire et travaillait comme employé de l’entreprise Jayet à Auxerre.
Il s’engagea dès le printemps 1944 comme résistant sédentaire au Service national maquis et participa au sabotage de l’usine d’armement d’Augy et à plusieurs sabotages ferroviaires dans la région. Quand le maquis de la Souille (maquis 4 du Service national maquis de l’Yonne) se mit en place en juin 1944 dans les bois de la commune de Charentenay, il le rejoignit avec plusieurs de ses camarades d’Augy.
Lorsque ce maquis fut attaqué à l’aube du 9 juillet 1944 par une troupe nombreuse de soldats allemands et de miliciens français, il fit partie du petit groupe de cinq hommes, commandés par Roland Hardy, qui fut chargé de retarder l’avance des troupes ennemies par des tirs de fusil-mitrailleur, de façon à permettre à leurs camarades de se cacher dans la vaste forêt.
Tentant de rompre l’encerclement, ce petit groupe fut capturé alors qu’il essayait de traverser la route reliant Trucy-sur-Yonne à Fontenay-sous-Fouronnes. Les cinq hommes furent amenés à la prison d’Auxerre, torturés durant la nuit puis ramenés le lendemain 10 juillet à l’emplacement du camp abandonné par les maquisards, et fusillés. On retrouva leurs corps près de l’emplacement des fosses qui avaient été prévues pour cacher les armes d’un parachutage.
Le nom de Pierre Palaprat figure sur le monument aux morts d’Augy, sur le monument aux morts qui se trouve dans le cimetière d’Augy et, avec ceux de tous les morts de cette attaque, sur le monument des déportés et fusillés de l’Yonne à Auxerre. Son nom figure aussi sur la stèle élevée sur la commune de Charentenay à la mémoire de tous les morts du maquis de la Souille et sur celle de Bazarnes, à la mémoire des morts de l’attaque du 9 juillet 1944. La carte de Combattant volontaire de la Résistance lui fut attribuée.