CHAVANNE Georges, Henri

Par Jacques Girault

Né le 13 mai 1906 à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), mort le 16 mars 1999 à Saint-Cyr-les-Lecques (Var) ; instituteur puis intendant universitaire ; résistant ; militant syndicaliste de la FEN et mutualiste.

Son père, Georges, Gaston, hôtelier, mourut de maladie en 1916 alors qu’il était mobilisé. Georges Chavanne reçut une instruction religieuse catholique. Pupille de la Nation, il fut élève de l’école primaire supérieure de Nevers, puis entra à l’École normale d’instituteurs de Melun (Seine-et-Marne) en 1923. Instituteur stagiaire à Brie-Comte-Robert, puis titulaire à partir de 1926, il devint économe stagiaire à l’École normale d’Auteuil (Paris) en 1928. Reçu au certificat d’aptitude à l’économat des ENI en 1929, il y resta jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale comme économe-adjoint.

Il effectua son service militaire de mai 1927 à novembre 1928. Il se maria en juillet 1932 à la mairie du XVIe arrondissement de Paris, mariage suivi d’une simple bénédiction religieuse, avec une institutrice devenue par la suite professeur d’enseignement général de collège à Suresnes (Seine/Hauts-de-Seine). Ils ne firent pas baptiser leurs deux enfants.

Il fut mobilisé dans l’Infanterie coloniale comme officier jusqu’en juillet 1940, capitaine de réserve. Toujours instituteur détaché à l’ENI d’Auteuil en 1938-1939, il fut nommé économe de l’ENI d’Arras (Pas-de-Calais) de juillet 1940 à septembre 1941, puis économe de l’institut de formation professionnelle de Bordeaux (Gironde).

Georges Chavanne s’engagea dans la Résistance à Arras puis à Bordeaux sous le pseudonyme de "capitaine Nevers". Pus tard, en juin 1955, il démissionna de l’Armée.

Il fut économe à l’ENI de Mérignac (Gironde) de la Libération jusqu’en 1946, puis au Centre national de pédagogie spéciale de Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise) à sa création en juin 1946. Il surveilla l’exécution des travaux et l’installation matérielle de l’école jusqu’à son ouverture en mars 1947. Il termina sa carrière comme intendant universitaire au Centre national d’éducation de plein air de Suresnes (1957- décembre 1967) où il contribua avec l’architecte à la construction des locaux et à leur équipement. Il y assura le cours de législation pour les futurs directeurs d’établissements.

Chavanne militait dans le syndicalisme dès le début de sa vie professionnelle. Secrétaire du syndicat des économes des écoles normales au début des années 1950, il siégeait à la commission administrative nationale de la Fédération de l’éducation nationale, titulaire en 1949, puis en 1952-1953, puis à nouveau en 1956. Suppléant les autres années jusqu’en 1967, il fut membre des commissions corporatives de 1949 à 1955, laïque en 1955. Il fut le co-secrétaire du Syndicat national de l’intendance et de l’économat qui regroupait le personnel du premier degré, dont les écoles normales et les établissements techniques. Il milita par la suite dans les rangs du Syndicat national de l’intendance universitaire après la fusion avec le SNES-Intendance.

Pendant cette période active, Georges Chavanne fut le trésorier du Syndicat des enseignants de la région parisienne et militant dans le Comité national d’action laïque.

Il fut élu membre de la commission nationale de contrôle des sections de la Mutuelle générale de l’éducation nationale par le congrès de la MGEN en juillet 1966. Il conserva cette fonction pendant une dizaine d’ années après sa retraite.

Adhérent du Parti socialiste SFIO, Chavanne la quitta en 1958 pour rejoindre le Parti socialiste autonome, puis le Parti socialiste unifié jusqu’en 1968.

Toujours syndiqué, vécut avec son épouse dans la région niçoise à partir de 1968. En 1996, il entra à la maison de retraite de la MGEN à Saint-Cyr où il resta jusqu’à son décès.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19727, notice CHAVANNE Georges, Henri par Jacques Girault, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 24 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28867. — Arch. FEN (L. Frajerman). — Presse syndicale. — Renseignements fournis par Jean Desvergnes, Dominique Lerch, Monique Mondino et la famille de l’intéressé.

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