Né le 3 novembre 1903 à Mautern (Styrie). Vice-président de fa Fédé> ration des syndicats autrichiens ; dirigeant syndicaliste chrétien.
C’est à l’âge de quinze ans qu’Erwin Altenburger, ouvrier cordonnier, jeune militant syndicaliste, fonda avec des camarades, dans la région industrielle de Leoben-Donawitz en Styrie, un foyer des jeunes travailleurs. Il était déjà connu pour ses activités multiples dans la Jeunesse ouvrière catholique. En 1923, il devint secrétaire des syndicats chrétiens de Salzburg. Quatre ans plus tard, le secrétariat central des syndicats chrétiens le fit venir à Vienne et, après une formation très solide, il devint secrétaire national du syndicat chrétien du textile et un collaborateur des dirigeants syndicalistes chrétiens de l’époque, Leopold Kunschak et Johann Staud. En 1934, il devint secrétaire national du syndicat du textile et de rhabillement. Sous le régime austro-fasciste, il fut, dans l’organisation syndicale officielle, président des syndicats du textile, du cuir et de l’habillement. Son attitude opposée à la ligne dure du régime lui permit de garder le contact avec ses camarades socialistes dans la clandestinité. Dans la nuit du 11 au 12 mars 1938, il fut arrêté par les S.S. et, après un emprisonnement de plusieurs mois, il fut libéré en juillet et placé sous la surveillance de la Gestapo. Il se mit alors au service de la résistance catholique, dirigée par Lois Weinberger, l’un des fondateurs du Parti populiste (Œ.V.P.) en 1945.
A la libération, Weinberger lui confia la double tâche d’organiser et de diriger à ses côtés la Fédération des ouvriers et employés du secteur privé ainsi que la nouvelle tendance chrétienne-démocrate de la Fédération syndicale. Il fut en outre élu en novembre 1945 député Œ.V.P. de Vienne. Vice-président de la commission des Affaires sociales, il fut, de janvier 1947 à novembre 1949, ministre sans portefeuille. Mais la vie syndicale le passionnait davantage et il contribua à l’intérieur de la Fédération des syndicats autrichiens dont il fut le vice-président à partir de 1946, à développer avec les représentants des autres tendances (socialiste et communiste) cet esprit unitaire qui, après 1945, fit la force de l’organisation. A l’intérieur de la Fédération des syndicats autrichiens, il fut le chef de la fraction syndicaliste chrétienne fondée en 1953, Il fut toutefois pour son propre parti, un partenaire souvent difficile et un militant indiscipliné. En 1970, il ne sollicita plus le renouvellement de son mandat de député, ayant dépassé la limite d’âge. Il continue toutefois à exercer ses fonctions de vice-président de la Fédération syndicale (Œ.G.B).
ŒUVRE : 25 Jahre christlicher Textilarbeiterverband (25 années de l’Union chrétienne des ouvriers du textile), 1930, 11 p.
SOURCES : F. Klenner, Geschichte der œsterreichischen Gewerkschaftsbewegung (Histoire du mouvement syndical autrichien), 2 vol., Vienne, 1951-1953. — Josef Pav, Handbuch des œsterreichischen National — und Bundesrates 1945, Vienne, 1946 — Archives de l’Œ.G.B.