EMHART Maria

Née le 27 mai 1901 à Sankt-Pœlten (Basse-Autriche) ; ouvrière du textile ; militante social-démocrate ; député socialiste.

Fille d’un manœuvre aux chemins de fer et d’une ouvrière agricole, Maria Emhart vécut son enfance dans la misère. A l’âge de quatorze ans, pendant la Première Guerre mondiale, elle alla travailler dans une filature sous direction militaire. Très jeune, elle adhéra au syndicat et devint une militante socialiste. Arrêtée à Sankt-Pœlten après les événements du 12 février, relâchée en juillet 1934, elle commença à militer activement dans les rangs des socialistes révolutionnaires. A nouveau arrêtée en janvier 1935, elle fut l’un des principaux accusés du procès des socialistes révolutionnaires de mars 1936 et le procureur demanda pour elle la peine capitale. L’acte d’accusation résumait ainsi son activité clandestine : Maria Emhart, qui dès avant l’interdiction du parti jouait un rôle prépondérant dans l’organisation régionale de Basse-Autriche du Parti social-démocrate, a présidé alternativement avec Karl Holoubek la conférence de Brünn, conférence des socialistes révolutionnaires tenue en décembre 1934 en Tchécoslovaquie à Brno. Après cette conférence à laquelle elle s’était rendue avec un passeport au nom de Frieda Grœschl, elle fut pratiquement la dirigeante de l’organisation de Basse-Autriche et déploya une activité intense à Vienne et en Basse-Autriche pour constituer un appareil de parti efficace et rétablir la liaison entre les divers groupes d’arrondissements. A ce procès, elle prononça devant le tribunal, qui la condamna à dix-huit mois de prison, un courageux discours. Résistante antifasciste, elle prit part, après la libération de l’Autriche, à la reconstitution du Parti socialiste, devint maire- adjoint de la ville de Bischofshofen, présidente du Comité des femmes socialistes du Land de Salzbourg et siégea au Nationalrat (Conseil national) en 1953 en tant que député de Salzbourg.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article197411, notice EMHART Maria, version mise en ligne le 28 novembre 2017, dernière modification le 31 octobre 2018.

SOURCES : Die Frau, 23 novembre 1963. — J. Buttinger, Le Précédent autrichien. Paris, Gallimard, 1956, 564 p. — Walter Wisshaupt, Wir kommen wieder !... (Nous reviendrons !...), Vienne, 1967. — Josef Kaut, Der steinige Weg (La Voie rocailleuse) Histoire du mouvement ouvrier socialiste dans le Land de Salzbourg, Vienne, 1961.

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