Né à Vienne le 29 juillet 1876 ; mort à Wolfpassing le 14 février 1941 ; cocher de fiacre ; militant syndicaliste et député socialiste.
Fils d’un cocher de fiacre de Matzleinsdorf, ancien faubourg de Vienne, August Forstner devint, lui aussi, cocher de fiacre. Très jeune, il organisa les employés des services des transports dans une association professionnelle dont il créa également le journal : Die Peitsche (Le Fouet). En même temps, il adhéra au Parti social-démocrate. Ses capacités d’organisateur et ses discours originaux, populaires, souvent humoristiques et toujours émaillés de traits d’esprit lui valurent une grande popularité, même dans les milieux éloignés des luttes politiques.
En 1907, aux premières élections au suffrage universel, il fut élu au « Reichsrat » (Conseil d’Empire) où il siégea jusqu’en 1918.
En septembre 1911, il prit la parole au cours d’une grande manifestation contre la vie chère qui se déroula sur le Ring, le grand boulevard intérieur de Vienne, et il fut pour cette raison incarcéré au mépris de son immunité parlementaire. Sous la première République, il fut, de février 1919 à 1934, député au « Nationalrat » (Conseil national) et siégea de 1918 à 1934 au conseil municipal de Vienne. Ses activités politiques ne lui permettaient plus d’exercer son ancien métier de cocher, mais il resta fidèle à ses compagnons de jadis qui l’appelaient « notre Gustl » et il créa, pour remplacer Die Peitsche, un journal plus moderne Das Zeitrad (La Roue du temps). II fut employé de la caisse générale d’assurance-maladie des ouvriers, puis secrétaire de la caisse d’assurance- maladie des commis des entreprises de transport.
Forstner jouissait d’une grande popularité grâce à sa fidélité à ses idées, à ses qualités personnelles et à la sympathie qu’il savait inspirer. Il mourut, à Wolfpassing, le 14 février 1941.
SOURCES : Archives du Verein far Geschichte der Arbeiterbewegung.