Par Herbert Steiner
Né le 4 février 1903 à Teplitz (Autriche), disparu fin juin 1944 à Lyon ; militant communiste ; résistant en France.
Fils d’un petit employé, Oskar Grossmann passa sa jeunesse à Vienne. Par l’intermédiaire de son beau-frère, employé des postes, social-démocrate, il entra en rapports avec le mouvement ouvrier. Il obtint un emploi dans les postes, fut attiré par le journalisme et collabora au journal communiste Rote Fahne (Drapeau rouge). Il adhéra au Parti communiste (K.P.Ö.) qui l’envoya en 1933 à Moscou comme représentant du Komintern. Il écrivit dans l’Internationale communiste, dans l’Imprekorr, dans la Rote Fahne et dans Weg und Ziel, organe théorique du Parti autrichien. Lors de l’entrée des forces allemandes à Vienne, le 11 mars 1938, c’est lui qui rédigea le Manifeste du Parti communiste autrichien appelant à la lutte pour l’indépendance. Cette même année, il était à Paris, membre de la direction à l’étranger du Parti communiste autrichien et il écrivait dans les Nouvelles d’Autriche et autres revues.
Après l’occupation de la France par les troupes allemandes, il fut l’un des résistants responsables de la propagande parmi les soldats allemands. Il rédigeait des journaux et des tracts destinés à être diffusés parmi les troupes d’occupation. Le 27 mai 1944, après une réunion clandestine à Lyon, il eut un accident et perdit la vue. A l’hôpital, il fut dénoncé et livré à la Gestapo. On ne trouve plus trace de lui depuis fin juin 1944. Sans doute fut-il exécuté.
Par Herbert Steiner
ŒUVRE : Alexander Schœnau, Der Feberaufstand in Österreich (L’insurrection de février en Autriche), Moscou, 1934.
SOURCE : DENIS Cécile, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne)