Par Félix Kreissler
Né à Vienne en 1889 ; militant communiste ; rédacteur à lInprekorr (Correspondance internationale).
Issu d’une famille petite bourgeoise, Grün s’intéressa très tôt au mouvement socialiste. Dès 1903, il milita à la Ligue antialcoolique socialiste.
A Hambourg, où il alla travailler en 1907, il adhéra au Parti social-démocrate allemand ainsi qu’au syndicat des employés de commerce. Puis, à Bruxelles et à Milan, il milita dans diverses organisations à l’étranger de la social-démocratie allemande et autrichienne. Rentré à Vienne en 1912, il réintégra le Parti social-démocrate autrichien.
Mobilisé en août 1914, il fut fait prisonnier sur le front russe en juin 1916. A partir de mars 1917, il fit de la propagande socialiste parmi les prisonniers de guerre autrichiens et allemands, A la fin de 1917, il fut délégué à la direction de l’Oural de l’organisation des prisonniers de guerre révolutionnaires. Il y exerça les fonctions de secrétaire, d’agent de liaison avec les camarades russes et de rédacteur de l’hebdomadaire de cette organisation, Die Dritte Internationale (La Troisième Internationale). En 1918, il adhéra au Parti bolchévik.
Rentré à Vienne en janvier 1919, il fut un des fondateurs du Parti communiste autrichien et rédacteur de son journal, Die proletarische Revolution (La Révolution prolétarienne). D’octobre 1920 à mai 1922, il y fut le secrétaire du Comité central à l’organisation, fonction qu’il exerça une nouvelle fois de février à octobre 1923. De mai à décembre 1922, il fut, à Moscou, le représentant du P.C. autrichien au Comité exécutif du Komintern.
A partir de décembre 1923, il fut rédacteur et traducteur à l’Inprekorr (Correspondance internationale), d’abord à Vienne, puis à partir de 1926 à Berlin où il appartint au Parti communiste allemand. En 1933, il dut émigrer en Suisse où il poursuivit son activité de traducteur et de rédacteur au bulletin du Komintern gui succédait à l’Inprekorr, Rundschau (Tour d’horizon). En mars 1935, il émigra à Paris où il se consacra à la même tâche.
Interné en France de septembre 1939 à février 1940, il exerça clandestinement son activité de journaliste pour les P.C. allemand et autrichien à Paris jusqu’à ce qu’il soit interné une nouvelle fois en mai 1940. Il parvint à s’enfuir en zone libre, à Toulouse.
Rentré en Autriche après la libération, il dut mettre un terme à son militantisme pour raisons de santé.
Voir Grün Anna.
Par Félix Kreissler
SOURCE : Notes autobiographiques.