Par Jean-Pierre Besse, Benoît, Prieur, Jean-Luc Marquer
Né le 3 novembre 1901 à Lyon 3e arr., (Rhône, Métropole de Lyon), exécuté sommairement le 20 août 1944 à Saint-Genis-Laval (Rhône) ; traceur sur métaux ; militant syndicaliste du Rhône, résistant du réseau Gallia, homologué forces françaises combattantes et interné résistant.
Fils de Joannès Antonio Chazeaux, monteur, et de Sophie Alexandrine Colomb, son épouse, domiciliés, 163 rue Paul Bert, Lyon 3e arr. (Rhône, Métropole de Lyon), Georges, Alexandre, Marius Chazeaux fut élevé par un père farouche anticlérical et militant de la SFIO.
Il fut incorporé le 10 avril 1921 et affecté au 1er groupe d’artillerie de campagne d’Afrique. Il passa au 9e GACA le 14 avril 1922, puis au 54e régiment d’artillerie de campagne le 15 janvier 1923. Il participa dans ces unités à la "guerre du Rif" au Maroc du 30 mars 1922 au 19 janvier 1923 et fut décoré à ce titre de la Médaille coloniale avec agrafe "Maroc".
Il fut rendu à la vie civile le 25 avril 1923.
Mobilisé le 3 septembre 1939, il fut classé affecté spécial comme traceur sur métaux aux Ets Dunoyer & Co.
Il épousa Léonie, Marie Vigne. Le couple eut une fille.
Domicilié à Lyon, 25 rue Wakatsuki, 7e arr. (auj. 8e arr.), militant réformiste de la CGT, Georges Chazeaux devint en 1939 secrétaire du syndicat des Métaux de Lyon et, le 25 avril 1940, fut nommé représentant ouvrier des industries de la métallurgie à l’Office départemental du Rhône et municipal de Lyon de placement de la main-d’œuvre.
Il fut nommé par décret en janvier 1941 membre de la commission administrative départementale qui remplaça provisoirement le conseil général, nomination confirmée en décembre 1942 par sa désignation comme membre du nouveau conseil départemental du Rhône, dont il devint même l’un des secrétaires.
Georges Chazeaux participa par la suite à la Résistance au sein du réseau Gallia. Arrêté le 18 juillet 1944 à son domicile, il fut incarcéré à la prison de Montluc, cellule 78.
Il fut exécuté à Saint-Genis-Laval le 20 août 1944 avec plusieurs dizaines de résistants extraits de la prison de Montluc par les Allemands pour être tués. Dans tout le pays, les forces d’occupation avaient ainsi vidé les prisons françaises des résistants qui y étaient présents quelques jours avant la Libération.
L’acte de décès, établi par le service de l’état civil Déportés du ministère des anciens combattants et victimes de guerre sous le n°233, registre 71, situe le décès à Lyon.
Il obtint la mention « Mort pour la France » (Lettre Ministère AC et VG du 21 janvier 1948) et fut homologué résistant, sous-lieutenant des forces françaises combattantes à titre fictif avec prise de rang au 1er juin 1944 (arrêté du 26 août 1948 paru au JORF du 4 septembre 1948, p. 8765.), et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume (décret 11 mars 1953, JO 13 mars 1953) et de la Croix de guerre.
Son nom apparaît sur le caveau des Martyrs à Saint-Genis-Laval, sur un monument commémoratif à Ronno (Rhône) et sur deux plaques commémoratives à Lyon 8e arr. (3 rue Rochambeau) et Lyon 6e arr. (215 cours Lafayette).
Il était le frère d’Alexandre Chazeaux, futur député MRP des Bouches-du-Rhône.
En 1951, sa femme habitait à Villeurbanne.
Voir : Saint-Genis-Laval, fort de Côte-Lorette (20 août 1944)
Par Jean-Pierre Besse, Benoît, Prieur, Jean-Luc Marquer
SOURCES : AVCC, Caen. AC 21 P 435 776 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 125510 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, RMM, 1921 Lyon, mat. 2853 ; 3335 W 29, 3335 W 12.— Arch. UD-CGT du Rhône. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. — Mémoire des hommes. — JORF, Gallica. — Mémorial GenWeb — Note de Hervé Joly. — État civil, acte de naissance n°1965, transcription de l’acte de décès, acte n° 8bis, 1948, Lyon 7e arr.