HUBALEK Félix

Le père de Félix Hubalek, mécanicien des chemins de fer, avait adhéré, en 1895, au Parti social-démocrate. Son fils suivit les cours d’une école secondaire de Vienne mais, pour raisons financières, dut abandonner ses études à l’âge de seize ans et entra comme apprenti dans une librairie. En 1927, il adhéra au Parti social-démocrate. Deux ans plus tard, chômeur, il parti pour la Hollande où il fut reçu chez des parents. Il travailla durant trois ans comme reporter à Het Nieuws van den Dag (Nouvelles du jour), puis une année à La Haye comme collaborateur du même journal.
De retour à Vienne, il continua à collaborer aux journaux hollandais. Militant du Parti social-démocrate, il fit partie du « Schutzbund » (Ligue de protection républicaine).
Après les événements de février 1934, Hubalek se livra à la propagande clandestine dans les rangs des socialistes révolutionnaires et assuma des responsabilités importantes. Il émigra en 1938 après l’Anschluss et vécut en Tchécoslovaquie jusqu’à l’entrée des troupes allemandes. Il se rendit alors en Suisse puis revint à Vienne pour voir sa mère gravement malade. Peu après son arrivée, il était arrêté par la Gestapo, mais relâché après trois semaines de détention. Il travailla alors dans la fabrique d’automobiles Fross-Büssing. Arrêté une seconde fois en 1941, il fut mobilisé à Wiener-Neustadt, puis à Vienne même et prit part à la résistance antinazie. Il fut alors arrêté une troisième fois.
Après le guerre, Otto Kœnig l’appela à ses côtés à l’Arbeiter Zeitung. Hubalek lui succéda à la direction de la section culturelle du journal dont il devint par la suite rédacteur en chef adjoint.