Né le 11 août 1890 à Neufeld, dans le Burgenland ; mort à Neufeld le 30 octobre 1946 ; leader social-démocrate du Burgenland.
Le père de Ludwig Leser était employé dans l’industrie, mais l’enfant grandit en milieu ouvrier. Bien que sa langue maternelle fût l’allemand, Ludwig Leser fréquenta l’école hongroise. Très jeune, il fut conscient du fossé qui séparait la couche dirigeante magyare et les ouvriers et paysans ; il fut ainsi amené à comprendre le lien entre le problème des nationalités et les problèmes sociaux.
Ludwig Leser entra dans la vie publique à la fin de la Première Guerre mondiale, lorsque le mot d’ordre de l’autodétermination des peuples rencontra un écho profond, surtout parmi les peuples opprimés. Revenu à Neufeld, il préconisa le rattachement du Burgenland à l’Autriche et déploya une grande énergie comme propagandiste et comme organisateur du combat national. Après la chute du gouvernement des conseils en Hongrie, il s’enfuit en Autriche. Porte-parole des sociaux-démocrates pour le Burgenland, il défendit une certaine autonomie régionale pour cette région dans le cadre de l’Etat fédéral autrichien. Après le rattachement du Burgenland à l’Autriche, en 1922, Leser, alors âgé de trente-trois ans, fut élu chef adjoint du gouvernement du Burgenland et exerça cette fonction jusqu’en 1934.
Après les événements de février, Leser émigra à Bratislava, puis à Prague. Il revint au Burgenland vers le milieu de 1945 et, bien qu’atteint d’une maladie mortelle, il reprit la tête du gouvernement du pays jusqu’aux élections de novembre 1945. Élu député au « Nationalrat » (Conseil national), il redevint le chef adjoint du gouvernement de la région du Bürgenland ; il le demeura jusqu’à sa mort.
ŒUVRE : Die burgenländische Schulschande (La honte scolaire du Burgenland), conférence, Vienne, 1925.
SOURCES : 40 Jahre Burgenland (Quarante années de Burgenland), édité par O. Helmer, Vienne, 1961. — Werk und Widerhall. Grosse Gestalten des œsterreichischen Sozialismus (L’Œuvre et son écho. Grandes personnalités du socialisme autrichien), édité par Norbert Leser, Vienne, 1964.