Par Jacques Girault
Né le 14 novembre 1897 à Toulon (Var), mort le 7 février 1981 à Toulon ; instituteur ; militant syndical et socialiste SFIO dans le Var.
Fils du conseiller municipal socialiste de Six-Fours (Var) Louis Cheilan*, ouvrier chaudronnier à l’Arsenal maritime (Voir Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français), Louis Cheilan, instituteur, sortit de la guerre de 1914-18 décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire. Il se maria en septembre 1920 à Besse (Var) avec une institutrice. En poste au Revest (Var), il était le seul Cheilan inscrit sur les listes électorales en 1929 alors que le préfet indiquait qu’un Cheilan François était le secrétaire de la section socialiste SFIO. Était-ce une confusion ou une coïncidence ?
Cheilan, toujours en poste au Revest, fit partie du premier conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs à la Libération. Membre du bureau syndical, membre du comité de rédaction du bulletin, responsable de la publicité, il était délégué aux Unions locale et départementale de la CGT. Il devint en novembre 1946 le trésorier de la commission fêtes, loisirs et sports. Candidat suppléant à la commission de réforme, il fut élu, le 28 avril 1947, avec 862 voix sur 1240 inscrits et 877 votants. Il fut réélu au conseil syndical en novembre 1949 sur la liste "pour un syndicalisme indépendant et constructif".
Retraité en 1952, Cheilan qui habitait Toulon, rue du docteur Fontan, quartier Saint Roch, faisait partie de la commission administrative de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale. Secrétaire de la commission des retraités de 1954 à la fin des années 1950, il figurait sur la liste de candidats pour le conseil d’administration de la caisse primaire de Sécurité sociale en 1955 sur la liste "d’action mutualiste et d’amélioration de la Sécurité sociale" présentée par la MGEN.
Toujours membre du Parti socialiste SFIO, Cheilan présidait le comité électoral d’Étienne Vernieri pour les élections cantonales d’avril 1958. Il figurait, aux élections municipales de Toulon, sur la liste « d’Union républicaine et socialiste d’action municipale », le 8 mars 1959, conduite par le maire socialiste sortant Le Bellegou, qui obtenait 12 759 voix sur 89 558 inscrits. Il avait été administrateur et vice-président de l’Office municipal d’HLM.
Cheilan avait figuré sur les listes publiées en 1942 par le Journal officiel, comme membre du Suprême Conseil de France, au titre de la loge « L’Action écossaise » (Grande Loge de France). Après la guerre, il était toujours vénérable toulonnaise de la loge affiliée à la Grande Loge de France. En 1959, il faisait partie des militants de la section socialiste qui sympathisaient avec le Parti socialiste autonome.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. — Arch. Dép. Var, 3 Z 4 20. — Arch. J. Charlot (Centre d’Histoire sociale du XXe siècle). — Presse locale et corporative. — Sources orales. — notes Jean-Marie Guillon.