Par Félix Kreissler
Né le 21 octobre 1924 à Steyregg en Styrie ; maçon ; président du Parti communiste autrichien.
Muhri eut une jeunesse difficile, ses parents étant victimes du chômage qui sévissait alors en Autriche. Dès l’âge de quinze ans, il devint apprenti maçon et s’intéressa au mouvement ouvrier. En 1940, il entra en contact avec un groupe de communistes clandestins dirigé par l’instituteur Richard Zach qui fut par la suite victime de la terreur nazie et exécuté. Ce groupe communiste publiait des tracts antifascistes et s’efforçait de donner une formation marxiste à ses membres. En 1944, Muhri fut arrêté par la Gestapo.
Après la libération de l’Autriche, en 1945, F. Muhri devint secrétaire de district du Parti communiste autrichien (K.P.Œ.) à Deutschlandsberg. Plus tard, il remplit la même fonction à Gänserndorf en Basse-Autriche. En 1955, il devint membre de la direction régionale du parti pour la Styrie, chargé de la formation des militants. La même année, il devint secrétaire régional du P.C. en Styrie. Depuis 1954, il était également membre du Comité central et, en 1961, il accéda au Bureau politique. Le 19e congrès du Parti communiste, qui eut lieu en juin 1965, l’élut président du parti en remplacement de Johann Koplenig qui prit alors sa retraite. Muhri essaya de pratiquer une politique d’ouverture en conciliant les diverses tendances qui se firent jour alors à l’intérieur du parti. Il n’y parvint pas cependant ; après l’intervention des troupes soviétiques à Prague en 1968, suivie de 1a politique de « normalisation » en Tchécoslovaquie, Muhri ne put empêcher le départ d’un groupe important de militants qui, jadis, avaient fait partie du Comité central, groupe qui fut « éliminé » au 21e congrès du parti pour « révisionnisme » et autres déviations de la ligne officielle du parti.
Par Félix Kreissler