Né le 5 avril 1849 à Sankt-Poelten (Basse-Autriche) ; mort le 16 décembre 1902 à Vienne ; cordonnier ; un des fondateurs du Parti social-démocrate ; administrateur de l’Arbeiter-Zeitung (Journal des Travailleurs).
Orphelin, Julius Popp fut élevé par son grand-père, cordonnier, dans un village de Moravie. A l’âge de douze ans, il arriva à Vienne où il apprit le métier de cordonnier. Très tôt, il milita au sein de l’organisation professionnelle des cordonniers et de l’association d’éducation ouvrière de Vienne. Au cours des luttes de tendances entre les sociaux-démocrates dans les années 1880, il fut l’un des chefs de file des « radicaux ». Il était alors président du syndicat des cordonniers et rédacteur de leur organe professionnel. En 1887, il se lia d’une amitié très profonde avec Victor Adler et le seconda dans ses efforts pour unifier le mouvement ouvrier et créer le Parti social-démocrate autrichien. II fut président du congrès historique de Hainfeld de fin décembre 1888 et fut délégué au congrès de fondation de la IIe Internationale tenu en juillet 1889 à Paris. Homme de confiance d’Adler, il eut à faire face à des tâches particulièrement ardues. Membre du Comité directeur du parti, il fut le coéditeur et l’administrateur de l’Arbeiter-Zeitung et en même temps le trésorier du parti. Il représenta la direction aux conférences des partis nationaux de l’Empire ainsi qu’aux congrès à l’étranger. En 1894, il épousa la jeune militante Adelheid Dworak, ultérieurement l’une des dirigeantes les plus éminentes du mouvement socialiste des femmes. Popp, qui jouissait de la considération générale et présida à ce titre de nombreux congrès du parti, souffrit pendant de longues années d’une maladie de la colonne vertébrale qui devait l’emporter le 16 décembre 1902.
ŒUVRE : Was ist geschehen ? (Qu’est-ce qui s’est passé ?) Vienne, 1897.
SOURCES : Adelheid Popp, « Blätter der Erinnerung » (Feuilles du souvenir), Archiv, 1964, nos 2 et 3.