Né le 21 avril 1897 à Vienne ; typographe ; secrétaire générai de la Fédération des syndicats autrichiens de 1946 à 1956 ; ministre des Affaires sociales de 1956 à 1966.
Typographe de métier, Anton Proksch adhéra aux Jeunesses ouvrières socialistes en 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut mobilisé de 1915 à 1918. Dès l’avènement de la République, il se consacra à l’activité syndicale. Il travailla à partir de 1919 à la section statistique de la Commission syndicale et, en 1924, il devint secrétaire de la commission centrale des apprentis, en fait, de la commission de l’organisation des Jeunesses syndicales et membre de la direction de l’Association des Jeunesses ouvrières socialistes.
Après le 12 février 1934, il joua un rôle central dans l’activité clandestine des syndicats et, dès sa constitution, il fit partie du « Comité des sept » qui assuma la direction du mouvement clandestin des syndicats libres. Il participa à la conférence des Socialistes révolutionnaires tenue à Brünn (Brno) les 29-30 décembre 1934. Arrêté peu de temps après son retour, en janvier 1935, détenu et inculpé lors du grand procès des socialistes révolutionnaires en mars 1936, il fut condamné à neuf mois de prison. Après sa libération, il exerça son métier de typographe et, en 1944, fut enrôlé dans l’armée allemande. Dès son retour de captivité, en juin 1945, Proksch fut nommé secrétaire de ia Fédération des syndicats autrichiens (Œ.G.B.) et prit une part active à sa reconstitution ; l’année suivante il devint son secrétaire général. Ce fut lui qui présenta le rapport d’activité lors des trois congrès successifs de la Fédération. Élu député en décembre 1945 au « Nationalrat » (Conseil national), il y siégea jusqu’en, 1966 et assuma diverses missions, tout en conservant ses responsabilités syndicales. Ainsi, en 1947-1949, il fut le représentant de l’Autriche aux conférences du Plan Marshall qui se tenaient à Paris. En janvier 1956, il succéda à Karl Maisel au ministère des Affaires sociales, et détint ce portefeuille jusqu’en avril 1966. Il prit alors sa retraite.
ŒUVRE : Wir und die Landarbeiterjugend. Referat (Nous et la jeunesse ouvrière agricole. Rapport), Vienne, 1928. — Statuten und Geschäftsordnung des œsterreichischen Gewerkschafstbundes (Statuts et règlement intérieur de la Fédération des syndicats autrichiens), 1947. — Kinder und Jugendbeschäftigungsgesetz (Loi sur le travail des enfants et des adolescents), Fédération des syndicats autrichiens, 1948. — Bewirtschaftungsprobleme in Œsterreich (Problèmes de contingentement en Autriche), 1948. — Aktuelle Gewerkschaftsfragen (Problèmes syndicaux actuels), Vienne, 1950. --- Die Berufsausbildung der Arbeiterjugend (La Formation professionnelle de la Jeunesse ouvrière), Vienne, 1952. —Die Arbeitslosen brauchen Arbeit (Les Chômeurs ont besoin de travail), Vienne, 1953. — Die Gewerkschaft als Wirtschafts — und Kulturfaktor (Le Syndicat comme facteur économique et culturel), Vienne, 1955. — Die Industriegruppenorganisation (L’Organisation par groupes industriels), Vienne, 1956. — Handbuch der österreichischen Gewerkschaften (Manuel des syndicats autrichiens), Vienne, 1952. — Die Stiefkinder des Wirtschaftswunders (Les Laissés pour compte du miracle économique), Vienne, 1961. — Probleme der œsterreichischen Sozialpolitik (Problèmes de la politique sociale autrichienne), Vienne, 1962. — Die sozialen Lasten (Les charges sociales), Vienne, 1962. — Vollbeschäftigung, Entwicklungsbetriebe, Dauerarbeitsplätze (Plein emploi, secteurs de développement, stabilité de l’emploi), Vienne, 1964.
SOURCES : Fritz Klenner, Die œsterreichischen Gewerkschaften (Les syndicats autrichiens), Vienne, 1954.